NETTALI.COM- Invité de l’émission Jury du dimanche, Doudou Wade a apprécié positivement le coup de fil entre les anciens Président Abdoulaye Wade et Abdou Diouf. Soulignant que le contraire l’aurait étonné, il a lancé des piques à l’endroit de Macky Sall pour dire que « quel que soit le problème, il faut se parler. »

Le mardi 18 octobre 2022, les anciens Président Diouf et Wade ont eu un échange téléphonique. D’après un communiqué, les deux hommes vivant à Paris ont, après avoir évoqué de vieux souvenirs, prié pour leurs familles, la paix au Sénégal et dans le monde. Pour Doudou Wade du Parti démocratique sénégalais, « cette relation téléphonique est dans l’ordre naturel. » A son avis, « quand deux personnes ayant assumé les responsabilités les plus hautes se téléphonent, c’est dans l’ordre naturel des choses ». « C’est le contraire qui aurait étonne et qui a déjà étonné », affirme-t-il lors de l’émission Jury du dimanche.

Il ajoute en lançant des piques au Président Macky Sall. « Que des présidents de la République en exercice et des présidents de la République qui ont quitté le pouvoir par l’exercice démocratique ne s’appellent pas pour le pays et pour l’intérêt du pays, c’est ce que nous avions appelé dans le temps, l’anormalité. Le Sénégal depuis 2012 jusqu’à 2020 était dans une anormalité totale. Cette situation ne devrait pas vous étonner » dit-il. Poursuivant son argumentaire, Doudou Wade lance à l’endroit du journaliste : « vous vous êtes étonné dans votre livre quand vous parliez des obsèques de Mandela. Vous vous êtes inquiété de ce que des présidents de la République du monde se soient déplacés avec leurs prédécesseurs. Et que Macky Sall n’a pas profité de cette occasion pour amener Abdoulaye Wade et Abdou Diouf pour participer ensemble à ces obsèques … J’avais pensé qu’en 2012-2013, nous n’étions pas dans cette situation de traque des biens mal acquis, quand le Président Wade s’est adressé à ses cadres et ses militants pour leur dire qu’il fallait aider le président Macky Sall parce qu’il est de notre famille. »

Dans le même ordre d’idées, le responsable libéral déclare avec un brin d’optimisme : « J’avais pensé qu’il serait extrêmement intéressant pour le président Sall d’abord de recevoir Diouf en audience. Après, peut-être, Wade et un jour ensemble dans la préparation des grands dossiers qui l'attendaient. Ce serait un boom pour notre pays. » Et pour lui, « l’initiative doit venir de celui qui tient les rênes du pouvoir ». Car, il estime que « quel que soit le problème il faut se parler. Il faut savoir dépasser l’adversité pour construire un monde nouveau, un monde de paix. »