NETTALI.COM- Faire en sorte que le secteur privé puisse jouer pleinement son rôle. Tel est le vœu de l'Agence de Développement et d'Encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme). La structure dirigée par Idrissa Diabira a, dans le cadre des programmes mis en œuvre pour les 5 ans, accompagné près de 30 mille entreprises

Invité de l'émission jury du dimanche, le Directeur de  l’Adepme a rappelé que leur devise, c’est d’être le coach des futurs champions et d’offrir l’accompagnement quel que soit le profil et le besoin de l’entreprise pour que cette dernière puisse grandir. « Notre défi c’est d’accompagner les entreprises à se numériser et d’avoir accès aux financements. C'est l’assistance technique qu’on apporte », clame Idrissa Diabira

A l'en croire, ils vont développer un projet d’adoption technologique. Il permettra aux entreprises de digitaliser dans leur principale fonction, dans la gestion de leurs ressources humaines, dans la gestion de leur administration. « Après, nous allons subventionner jusqu’à 75% les besoins des entreprises. C’est donc près de 16 milliards que nous allons mobiliser. Au mois de septembre, nous allons rencontrer l’ensemble des entrepreneurs des 14 régions pour expliquer davantage le projet », indique-t-il.

Par ailleurs, M. Diabira a fait savoir que le chiffre sur la mortalité des entreprises est difficile à apprécier. Parce que, justifie-t-il : « la formalité qui consiste à dire que la PME est morte n’est pas souvent réalisée par le dirigeant de l’entreprise. Il ne vient pas au tribunal du commerce pour indiquer que la PME ne fonctionne plus. Il conserve son Ninea. Il conserve son registre du commerce et globalement on ne sait pas si la PME a une activité ou pas. Il nous faut avoir un suivi continu de nos entreprises pour les aider à être compétitives et relever les défis ».  En effet, le ministre du travail avait, dans une récente sortie, déclaré qu’en 2021, 216 entreprises ont été fermées et 1146 emplois perdus en 2021. Mais, de l’avis de M. Diabira, les entreprises qui sont dans le secteur du numérique ont pu tirer leur épingle du jeu.

30 mille entreprises accompagnées, 5 mille formalisées

Par ailleurs, le Directeur général de l'Adepme a annoncé qu’ils ont, dans le cadre des programmes mis en œuvre pour les 5 ans, accompagné près de 30 mille entreprises. « Dans le programme que nous avons mis en œuvre dans les 5 dernières années, ce sont près de 30 mille entreprises qui ont pu être bénéficiaires de nos accompagnements. Près de 5 mille entreprises ont pu être formalisées »  renseigne--t- il.  Selon le DG, au moins deux emplois qu’ils arrivent à maintenir au niveau des entreprises qui sont formalisées.  « Dans les entreprises qui exportent, c’est entre 8 et 10 emplois qu’on arrive à générer. Donc pour moi, la conclusion est à trouver en matière de création de richesse, de création d’emplois », explique-t-il, tout en ajoutant qu’il y a trois leviers à activer.  «Le premier, ce sont ceux qui n’ont pas encore entrepris et à qui il faut donner une chance d’entreprendre. C’est ce qui est fait avec la Der. Le deuxième, c’est la formalisation de nos entreprises parce que formaliser des entreprises, c’est leur permettre de grandir et de ne pas être des morts vivantes. C’est la possibilité d’accéder à de nouveaux marchés. Et le dernier levier, c’est de faire en sorte que les futurs champions puissent grandir et se développer. C’est l’exportation, c’est la formalisation et c’est la digitalisation », explique-t-il.

D’après M. Diabira, la capacité d’absorption des demandeurs d’emploi est faible parce que les entreprises ne sont pas suffisamment compétitives. « Pour que les jeunes puissent trouver de l’emploi, il faut que ceux qui ont initié les entreprises puissent grandir et il faut qu’ils soient compétitifs », argue l'invité de JDD.