NETTALI-COM- Face aux inondations constatées à Dakar, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement s’est rendu dans plusieurs zones touchées. Mansour Faye a profité de sa tournée pour annoncer une kyrielle de mesures, non sans pointer du doigt la nature.

Après le déclenchement du plan Orsec, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a visité des localités de Dakar affectées par les inondations enregistrées, suite aux 126 mm d’eau de pluie dans la capitale  entre jeudi et vendredi derniers.

A l’issue de sa tournée, Mansour Faye est revenu sur les efforts fournis jusque-là par l’Etat pour lutter contre les inondations. « Ces dix dernières années, l’Etat a investi énormément pour l’assainissement afin d’apporter une amélioration dans la lutte contre les inondations. Car, 40 ans en arrière, rien n’a été fait, pour ne pas dire que peu de choses ont été faites pour apporter des solutions », a commenté celui-ci.

« aujourd’hui, nous pouvons dire qu’il y a des améliorations notées çà et là. C’est le cas vers la mosquée Massalikoul Jinane. Les témoignages des populations ont montré qu’il y a une nette amélioration sur la gestion des eaux pluviales. Non seulement c’est à saluer, mais à poursuivre, car une pluie exceptionnelle peut aboutir à des inondations et quelle que soit la dimension des ouvrages »a, ajouté le ministre.

Ce dernier qui semble vouloir trouver une excuse à l’Etat explique la raison en ces termes : « le dimensionnement répond à des critères techniques bien définis, mais si un phénomène exceptionnel se produit, comme partout dans le monde, il va falloir trouver des solutions à la portée qu’il faut. D’où le plan Orsec qui a été déclenché par le chef de l’état, l’eau se retire souvent, mais la question à se poser, est de savoir son temps de retrait. Ce qu’on appelle le temps de rétention. C’est normal, car quand un volume d’eau important arrive et que le volume d’eau évacué est de faible intensité, il y aura de fortes chances qu’il y ait une accumulation d’eau. »

En fait, selon ses explications qu'il développe, « les ouvrages sont dimensionnés pour recevoir une quantité d’eau bien définie. Si c’est exceptionnel, naturellement, l’eau mettra un peu plus de temps pour partir. C’est pourquoi il est d’avis qu’il faut regarder ce qu’il est possible de faire, du point de vue des ouvrages, pour améliorer le temps d’évacuation de l’eau. D’où la question des exécutoires à revoir, dans le cadre du Programme décennal de lutte contre les inondations, dans sa phase 2023-2033.

« Partout ailleurs où des ouvrages ont été réalisés, nous avons constaté une nette amélioration. Il va falloir continuer maintenant ces efforts-là, en termes d’ouvrages. Mais ça ne va jamais se régler définitivement. Il faudrait que tout le monde le sache. C’est des ouvrages ; c’est technique. Dans le ciel, c’est le bon Dieu qui tient les vannes et il les ouvre quand il veut en termes de quantité. Cela ne dépend pas de nous, en réalité. Mais ce qu’il y a lieu de faire est d’apporter des solutions d’urgence et durables. L’État est dans cette dynamique-là », tente de rassurer le ministre tout en dédouanant l’Etat.

Revenant sur la tournée, Mansour Faye a confié que l’exercice était de faire l’état des lieux des ouvrages du BRT et ceux réalisés par l’Ageroute. Etant donné que ces travaux sont accusés d’avoir aggravés la situation, le ministre s’est rendu à Yoff, plus précisément à l’hôpital Philippe Maguilène Senghor.

Face aux difficultés relatives à l’évacuation des eaux constatées, le ministre a annoncé une série de mesures destinées à la sécurisation des canaux installés dans la zone. A ce propos, il a confié qu’il y aura aussi des discussions avec les services chargés de l’assainissement, à savoir l’Onas, à travers le ministère de l’Eau, pour prendre des mesures durables par rapport à l’exécutoire. D’ici là, Mansour Faye renseigne que l’Ageroute va réaliser des travaux de protection, surtout au niveau de la traversée du canal qui se trouve à hauteur de l’hôpital.

Par ailleurs, le ministre a regretté les morts enregistrés. Particulièrement au drame survenu sur la Corniche avec un automobiliste piégé dans sa voiture par les eaux de pluie, il a déclaré que des mesures fortes seront prises. « Il sera question de mettre en place des barrières de fermeture. Ainsi, en cas de problèmes, elles seront fermées pour empêcher, interdire la circulation et d’éviter des cas d’accident comme la dernière fois. Les travaux vont démarrer incessamment. Des instructions ont été données à l’Ageroute pour démarrer lesdits travaux, puisqu’il y a des mesures de précaution à prendre, vu que la météo a annoncé de fortes pluies. Donc, il faudrait nécessairement que des dispositions puissent être prises pour mettre à l’abri les populations, afin de ne pas s’exposer à des difficultés », a révélé M. Faye.