NETTALI.COM - Au total, 359 000 personnes, au niveau national, sont en situation de vulnérabilité et risquent de se retrouver en difficulté d’ici juin si rien n’est fait, selon le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SECNSA), Jean Pierre Senghor.

’’Sur l’ensemble du territoire national, on a comptabilisé 359 000 personnes qui devraient être soutenues et accompagnées pour éviter que ces personnes tombent en difficulté majeure. Donc c’est ça la situation aujourd’hui’’, a-t-il déclaré.

Jean Pierre Senghor s’exprimait ainsi à l’occasion du point de presse organisé par le SCCNSA pour dresser la carte de la situation alimentaire du pays, ’’en phase courante et en phase projetée’’.

’’En phase courante (octobre-novembre-décembre), nous avons six départements qui sont considérés en phase sous-pression, c’est-à-dire qu’au moins vingt pour cent des populations vivant dans ces départements-là sont obligés de déployer des stratégies pour pouvoir satisfaire leurs besoins alimentaires de base’’, a-t-il fait savoir.

Selon lui, les résultats des analyses effectuées sur les quarante-deux départements à zones rurales, ‘’montrent une situation satisfaisante en phase courante, avec trente-six départements qui sont en phase minimale, c’est-à-dire dans une situation où au moins quatre-vingt pourcent de la population de ce département-là n’a pas de problèmes’’.

A l’en croire, ‘’quand on se projette sur juin juillet août 2020 qui est la période la plus difficile donc, si rien n’est fait, on risque encore d’avoir 359 mille personnes qui risquent de se retrouver en difficulté’’.

Cette situation, a-t-il indiqué, est en partie liée, ’’au démarrage tardif de la saison des pluies dans la plupart des régions, à la baisse de la production céréalière par rapport à la dernière campagne ainsi qu’au bilan fourrager déficitaire dans vingt-un départements notamment dans le Nord (Matam et Podor)’’.

’’C’est pour ça qu’on répond tout de suite. Nous avons élaboré un plan national, soumis par la tutelle au autorités et présenté en conseil des ministres mercredi dernier, pour qu’avant fin janvier ces personnes qui ont été identifiées, puissent être aidées’’, a-t-il soutenu.

Selon Jean Pierre Senghor, le SECNSA a en ce moment, ‘’de quoi accompagner tout le monde’’.

Il a souligné que le Sénégal a pu bénéficier, suite à une police d’assurance souscrite auprès de l’assurance panafricaine African Risk Capacity, d’une indemnité de cinq milliards et demi pour avoir subi les conséquences de la sécheresse.

Cet argent, a-t-il dit, sera mobilisé pour que ces populations puissent être accompagnées le plus rapidement, avant fin janvier.