NETTALI.COM - Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 discutent ce vendredi de la manière dont l'Union européenne pourrait se passer du gaz russe alors que le fournisseur Gazprom a réduit la semaine dernière les flux vers l'Union, ce qui, selon l'Allemagne, pourrait contraindre certaines industries à fermer cet hiver.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 discuteront vendredi de la manière dont l'Union européenne pourrait se passer du gaz russe alors que le fournisseur Gazprom a réduit la semaine dernière les flux vers l'UE, ce qui, selon l'Allemagne, pourrait contraindre certaines industries à fermer cet hiver.

Le deuxième jour de sommet européen à Bruxelles devrait ainsi se concentrer sur l'impact économique de la guerre en Ukraine pour les 27, au lendemain de la décision de l'UE d'accorder au pays le statut de candidat à l'adhésion au bloc.

Selon un projet de déclaration consulté par Reuters, les 27 demanderont à l'exécutif européen de trouver des solutions pour l'approvisionnement énergétique face à l'utilisation par Moscou des importations de gaz "comme arme" et s'engageront à rester unis face aux défis posés par la guerre, alors que l'inflation dans les 19 pays partageant l'euro a atteint des niveaux record.

Dans leur déclaration, les dirigeants demanderont également à la Commission de chercher à garantir l'approvisionnement en énergie à des prix abordables, un dossier très complexe et qui divise les 27, certains pays estimant que les prix à l'importation pourraient perturber le marché et exacerber la situation.

Une dizaine de pays de l'UE, jusqu'à présent, ont connu des réductions de livraisons de gaz en provenance de Russie à la suite des sanctions occidentales après l'invasion russe de l'Ukraine, entraînant une course aux approvisionnements alternatifs dans l'ensemble du bloc.

"Ce n'est qu'une question de temps avant que les Russes ne mettent fin à toutes les livraisons de gaz", a déclaré un responsable européen avant les discussions de vendredi.

Le ministre allemand de l'Economie, Robert Habeck a dit dans un entretien au Spiegel publié vendredi que son pays se dirige vers une pénurie de gaz si l'approvisionnement russe reste à son faible niveau actuel.

(Avec Reuters)