NETTALI.COM - Devant le Jury du dimanche, Cissé Kane, député suppléant de la Diaspora, a regretté les manifestations du 17 juin dernier, ainsi que le bilan macabre que cela a engendré. 
Dr d’Etat en géographie et spécialiste des transports urbains et des TIC et député suppléant de la Diaspora investi sur les listes de la Coalition Benno Bokk Yakkar, Cissé Kane a été l’invité du Jury du dimanche.
Celui-ci s’est prononcé sur les dernières manifestations qui ont occasionné trois pertes en vies humaines et plusieurs blessés. Il a regretté ce bilan qu’il considère macabre d’autant plus que, à son avis il n’y a eu jamais une mort qui se justifie surtout à travers des échauffourées politiques. « On doit organiser tout ce qui se fait dans ce pays. Quand il y a des foules qui se déplacent il y a toujours des débordements. Quand on est dans le mouvement d’exprimer une colère, on doit penser aussi aux conséquences qu’on ne peut pas maîtriser et qui font peur à la population », a expliqué l’invité de Mamadou Ibra Kane.
« Il y a des morts à cause de comportements liés à la politique. Le Sénégal a marre de la politique et la population a peur », ajoute-t-il. A son avis, il faut analyser la chose de façon globale. Il rappelle que l’Etat a un devoir régalien d’éviter à ce que ça ne déborde. « Nous sommes en train d’interpréter le système chacun à sa manière. Nous n’allons jamais nous entendre. C’est pour cela qu’on est là en train d’épiloguer sur un langage juridique en laissant de côté les priorités des Sénégalais. On devait se mobiliser pour aller cultiver les terres. On devait se mobiliser pour lutter contre la mendicité etc. La démocratie telle qu’elle est répandue est une dictature de la minorité. C’est la réalité dans plusieurs pays. On doit retourner vers nos valeurs. Cela veut dire que nous avons tout ce qu’il nous faut pour se développer », dit-il.