VIOLENCE POLITIQUE - Les vérités de l'envoyée spéciale du président de la Commission de l’Ua

Le débat politique national est très animé ces derniers jours. Mais les mots volent très bas. Ce sont des insultes entre les acteurs de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition. Il y a aussi l’Etat, qui a annoncé la présence présumée de rebelles à Dakar lors de la dernière manifestation de Yewwi Askan. Ce dernier a également fait une sortie pour annonce qu’il a été victime d’une tentative présumée d’assassinat.

Invitée du Jury du dimanche, Mme Bineta Diop, envoyée spéciale du président de la Commission de l’Union africaine pour les Femmes, la Paix et la Sécurité, relève qu’on est en train de revivre le contexte de 2011. A l’en croire, elle était venue au Sénégal à cette période pour voir ce qui s'y passait. Et les prémices d’un conflit préélectoral étaient là. « Alors que j’étais à l’extérieur, je me suis dit : mais j’ai passé toute ma vie à régler des conflits, à faire des médiations, à soutenir les femmes, et là je dois me mobiliser pour mon pays. C'est ce que j’ai fait en créant ‘’ Euttou Jam’’. C’était dans l’objectif de dire que de toute façon, le Sénégal est un et indivisible. Et que l’on devrait tous œuvrer qu’il ait des lendemains meilleurs. Il fallait faire de sorte qu’il y ait la paix par le dialogue », a-t-elle expliqué.

D’après lui, il y aura toujours des conflits et des tensions dans le monde. Mais, il y a, en Afrique, des principes à mettre en place. Lesquels sont entre autres : la bonne gouvernance, l’inclusion, la participation, la transparence dans nos ressources, la recevabilité, l’Etat de droit. Ce sont, selon elle, des principes fondamentaux qui, en les mettant en œuvre, l'on permet de transcender beaucoup de problèmes. « Ce sont des indicateurs clés. L’absence de la mise en œuvre de ces indicateurs nous amène à des situations parfois très difficiles », souligne-t-elle.