NETTALI.COM - Devant le Jury du dimanche, lbrahima Hamidou Dème a donné son point de vue sur les décisions du Conseil constitutionnel relatives aux recours qui ont été déposés par des coalitions de partis devant briguer les suffrages des Sénégalais aux prochaines élections législatives prévues au mois de juillet prochain. 

 « On ne doit pas tordre le cou à la loi pour satisfaire les grandes coalitions » ! Cette déclaration est de l’ex magistrat, Ibrahima Hamidou Dème.

Une affirmation qu’il a faite devant le Jury du dimanche pour donner son point de vue sur les décisions rendues par le Conseil constitutionnel relatives au rejet de tous les recours qui ont été déposés par des coalitions de partis en lice pour les élections législatives du 31 juillet prochain. « C'est très grave et très dangereux de croire qu'on ne peut pas faire une élection sans Benno et Yewwi », prévient l’actuel avocat auprès de la Cour pénale et membre de la coalition Aar Sénégal.

Selon lui, la justice est certes imparfaite mais, rappelle-t-il, le Sénégal est un Etat de droit. « On critique notre justice à juste titre. Le Sénégal est jusque-là une démocratie avec ses difficultés. Mais les institutions marchent », mentionne-t-il tout en disant être étonné d’entendre parler de paix sociale alors que le Sénégal n’est pas en crise. « Je n'ai vu nulle part une crise et je ne peux pas voir une crise naître de l'application effective de la loi. Il n'y a pas eu de crise. On était dans un processus électoral et il y a des personnes qui pensent qu'il serait difficile de faire une élection sans que les listes des deux plus grandes entités ne soient pas présentes. Je parle de la totalité de liste parce qu'il faut comprendre que la liste nationale n'est composée que de 53 députés. C'est même moins d'un tiers des députés. Il y a 112 autres députés qui sont dans la liste départementale. Donc, une coalition peut ne pas se présenter dans la liste proportionnelle nationale et avoir la majorité à l'Assemblée nationale. Rien ne s'y oppose », explique-t-il.

D’autre part, poursuit-il : « même si ces entités politiques n'étaient pas complètement exclues de ces élections-là, je ne vois pas en quoi le non-respect des dispositions légales par une entité politique pourrait amener une crise. Je ne le vois pas. Parce que seule la loi protège. Seule l'application de la loi protège. Maintenant, les juges doivent dans leur décision tenir compte de certains paramètres ».