NETTALI.COM - 2 ans dont 6 mois ferme, c’est à cette peine qui a été condamnée le courtier Fodé Keita, déclaré coupable du délit de tentative d’extorsion de fonds, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, menaces et violences et voies de faits. 

Courtier de son état, Fodé Keita a comparu ce mardi à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour diffusion d'écritures contraires aux bonnes mœurs, tentative d'extorsion de fonds, menaces et violence et voies de faits au préjudice de Monique Thiafane Dione et Sophie Daba Dione.  Reconnu coupable, il a été condamné à 2 ans dont 6 mois.
Tout est parti quand les deux sœurs ont voulu prendre une chambre en location. Elles sont entrées en contact avec le sieur Keita qui les a aidées à trouver un logement. Elles ont payé la caution plus un mois de loyer. Cependant, elle n’avaient pas payé au courtier sa commission, fixée à 12 mille francs CFA.
Après leur avoir réclamé vainement son argent Fodé les a menacées de se venger. Il a, joignant l’acte à la parole, posté le numéro de Sophie Daba Dione sur une page pornographique en y joignant la photo d'une femme complètement à poils, ainsi que les tarifs. Et boom, le téléphone de la dame s’explose. Les clients appelaient de partout pour une partie de jambe en l’air. C’est ainsi que les deux sœurs ont déposé une plainte contre le courtier qui, arrêté et placé en garde à vue, a été finalement déféré au parquet avant d’être placé sous mandat de dépôt.
A la barre, il a reconnu sans ambages les faits soutenant qu’il a agi ainsi pour encaisser sa commission. Mais, il a regretté son acte avant de demander pardon. Les filles ont décidé d’accepter son pardon à une seule condition : qu’il supprime la vidéo. « Jusqu'à maintenant je reçois des appels pour ça. On ne demande de dommage et intérêt mais on veut qu'il retire mon numéro de la page et s'engage à ne plus recommencer », a exigé la plaignante.
Le parquet a requis 2 ans dont 6 mois ferme contre le prévenu. A l’en croire, ce sont des faits récurrents qui sont jugés tout le temps devant les juridictions. Or, souligne le maitre des poursuites : « nous ne voulons pas une société de cette manière. Nous voulons une décision qui puisse garantir la sécurité de la société ». Les avocats de la défense ont plaidé la clémence. A les en croire, leur client a présenté ses excuses et a pris l’engagement de supprimer la vidéo et de ne plus jamais recommencer. Malgré cela, le tribunal est entré en voie de condamnation.