NETTALI.COM – Membre de la société civile sénégalaise impliquée dans le processus électoral, Moundiaye Cissé bat en brèche les affirmations de Barthelemy Dias et Cie qui accusent l’administration d’avoir, en parfaite intelligence avec le régime en place, manœuvré pour faire invalider les parrainages de "Yewwi Askan Wi" à Dakar.

Le Directeur exécutif de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé est l’Invité du "Jury du dimanche", ce dimanche 15 mai. Il a été interpellé sur le dépôt des parrainages pour les élections législatives du 31 juillet prochain. D’emblée, il a fait savoir que le parrainage a permis de faire le tri.

Il rappelle que lors des élections législatives de 2017, il y avait 47 listes. Ainsi, il était difficile pour les électeurs de prendre toutes les listes le jour du scrutin. Et, grâce au parrainage, on est passé de 47 listes en 2017 à 15 listes. « Ce n’est pas le parrainage qui est contesté. Ce sont certaines de ses dispositions qui sont contestées par les acteurs politiques. Mais le parrainage existe un peu partout dans le monde, en France ailleurs… Ceux qui contestent le parrainage le font à cause des erreurs matérielles comme les doublons et autres qui font l’objet de rejet », a expliqué M. Cissé.

Avant d’ajouter : « nous avions exposé les faiblesses du parrainage devant les autorités du ministère de l’Intérieur après les élections de 2019. Nous leurs avions suggéré que les doublons et certaines erreurs issues de la saisie des noms ne soient plus considérés. C’est ce qui a amené, cette année, le tirage des candidats dans l’ordre de passage des dépôts », éclaire-t-il.

A l’en croire, les dépôts se sont déroulés dans les meilleures conditions. « Nous n’avons pas vu de manipulation ou de fraude au sein de la commission. Il y a, au sein de la commission, la Cena qui suit tout le processus électoral, les mandataires et la société civile. Ceux qui étaient éliminés ne l’ont pas été du fait des doublons. Ceux qui avaient des problèmes avec les doublons avaient 48h pour régulariser leur situation. Ils ont été rejetés pour des motifs liés aux parrains qui n’étaient pas sur le fichier électoral, pour l’omission de la taille du parrainage, pour non-respect du nombre de parrains requis dans les localités ».

D’après lui, il est raisonnable d’avoir 15 listes pour les prochaines joutes électorales. Cependant, il a fait savoir qu’ils ont plaidé pour que les 7 autres listes soient repêchées non sans indiquer que ces listes ont la possibilité d’introduire un recours au Conseil constitutionnel après la publication des listes, prévue pour le 31 mai prochain.