NETTALI.COM - 1 an de prison dont 1 mois ferme ! Telle est la peine que le parquet a requis contre les sages-femmes Amy Sène, Penda Diack, Ndeye Khady Lô et Ndèye Faly Gueye. Il a requis la relaxe pour les deux autres en l’occurrence Ngoné Ndiaye et Ndèye Fatou Seck.

Après les interrogatoires d’audience et la plaidoirie des avocats de la partie civile, le maître des poursuites a fait son réquisitoire. Celui-ci pense que quatre des six sages-femmes incriminées sont auteures des faits qui leur sont reprochés. Il s’agit de Amy Sène, Penda Diack, Ndeye Khady Lô et Ndèye Faly Gueye. Il a requis contre elles 1 an dont 1 mois ferme.

S’agissant des deux autres sages-femmes en l’occurrence Ngoné Ndiaye et Ndèye Fatou Seck, comparaissant libres, il a demandé à ce qu’elles soient relaxées purement et simplement. Pour justifier la culpabilité des quatre mises en cause, le parquet a rappelé que la grossesse de Astou Sokhna était non seulement à terme, mais elle avait l'hypertension et présentait un hématome. Ce qui, à ses yeux, laissait croire que la défunte était en danger et qu’elle devait être assistée.

Pour lui, ces quatre prévenues ont failli à leur mission dans la mesure où rien ne les empêchait d’assister Astou Sokhna. Avant le parquet, les avocats des parties civiles ont fait leurs plaidoiries. Les robes noires ont été catégoriques. Pour elles, Astou Sokhna est décédée à cause d'une négligence et d’une inobservation des règles. Ce, parce qu’aucune des sages-femmes n'est venue s'enquérir de l'état de santé de la défunte.

« Feue Astou Sokhna a eu sa première grossesse qui a été un drame parce que l'enfant est décédé une semaine après la naissance. Vous imaginez la douleur qu'elle avait. En sus, elle avait une hypertension artérielle et un problème rénal. Ce qui faisait que toutes ses grossesses étaient à risque élevé et qui nécessitaient un suivi de tous les jours », a rappelé Me Ousseynou Gaye non sans dénoncer l’accueil qui a été réservé à la défunte quand elle est arrivée à l’hôpital.

« Elles n'ont aucune considération pour les malades et, c’est ce qu'a subi la mère de la victime qui voulait assister sa fille. Elle a été interdite d'accéder à cet hôpital », regrette l’avocat. Qui, visiblement très remonté contre les sages-femmes ajoute : « à la maternité, c'était dégoûtant parce qu'on ne lui a pas donné l'opportunité de donner la vie à cause des propos dégradants dirigés contre elle. Les sages-femmes d'état devraient avoir une attitude introspective et non l'attitude houleuse qu'elles ont. Elles sont restées impassibles face à la douleur de cette dame qui se tordait de douleur ». Les avocats de la partie civile ont demandé au tribunal de réserver les intérêts de leurs clients. Présentement, ce sont les avocats de la défense qui font leurs plaidoiries. Ils sont au nombre de sept.