NETTALI.COM - Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a réagi suite à la lourde sanction infligée au Sénégal par la FIFA.

"On nous reproche des jets de projectiles, l'utilisation de banderole qu'on a considéré comme étant déplacée. Mais aussi l'utilisation de lasers et un comportement inacceptable de la part du public. Donc, nous savions qu'il y avait eu quelques manquements notamment aussi l'envahissement du terrain à la fin du match. Nous avions plaidé que nous étions dans un contexte particulier et aussi nous devions bénéficier de circonstances atténuantes du fait que le Sénégal n'est pas habitué à avoir ce comportement. Nous avions mis en relation le fait que l'Egypte avait le même comportement à l'aller", a soutenu le président de la Fédération Sénégalaise de football, par ailleurs avocat de profession.

"Nous nous attendions plus ou moins à une sanction, mais estimons que la sanction est assez lourde. Nous allons analyser avec notre département juridique les possibilités de faire un appel, ne serait-ce que partiel pour que les sanctions soient allégées", fait-il savoir.

"Pour le reste aussi, nous avons estimé que de la même manière que le Sénégal a été sanctionné, l'Égypte aurait dû être sanctionnée. Les rapports auraient dû mentionner ce qui s'est passé au match aller, au Caire. Et surtout des sanctions proportionnées auraient dû être prises. On constate que ce n'est pas le cas", a-t-il déploré.

Aux supporters, il demande d’en tirer des leçons. "Nous devons veiller à ce que tout se passe bien au plan du fair-play et qu'on n’aie rien à nous reprocher, même si le public doit supporter son équipe."

Pour rappel, suite à l’attitude jugée hostile du public lors du match retour contre l’Egypte au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, le Sénégal a été condamné par la commission de discipline de la Fifa à jouer un match à huis clos. Il devra payer une amende de 175 000 francs suisses (environ 112 millions FCFA). L’instance dirigeante du football a jugé le Sénégal coupable de «non-application des règles de sécurité existantes et absence de maintien de l’ordre dans le stade, envahissement du terrain, jet de projectiles, allumage de feux d’artifice, utilisation de pointeurs laser et utilisation d’objets destinés à transmettre un message non approprié à un événement sportif (bannière offensante).»