NETTALI.COM- La question de la Casamance a été abordée par El Hadji Ibrahima Sall, ancien ministre du Plan et actuel Président de la Commission d’évaluation des politiques publiques du Sénégal, invité du Jury du dimanche.

D’emblée, il a estimé que la question de la Casamance est importante parce que le conflit dure depuis  longtemps. Et, nous sommes amputés presque du quart de notre potentiel de production et de création de richesses.  Il a adressé ses félicitations au Chef suprême des armées, à toute l’armée nationale et à toutes les forces de défense et de sécurité de s’être engagés de façon franche et nette pour, dit-il, mettre fin à cette rébellion.  « Je pense que nous sommes en train de réduire des résistances isolées et nous sommes en train de consolider notre position. Nous sommes en train de poursuivre, de traquer et de réduire toutes les formations de rebelles éparpillés », souligne-t-il non sans dire que la question du conflit casamançais a fait un bond qualitatif grâce à l’effort d’armement, à l’effort de planification. Ce, sans compter les réflexions qui ont été menées au plus haut niveau.

« Nous avons aussi réfléchi sur la loi nationale qui organise la défense nationale sur le territoire. Il faut que les populations comprennent qu’ils sont au début et à la fin de la défense en étant les maillons centraux du renseignement », dit-il.

S’agissant de la lutte contre le terrorisme, il rassure que le Sénégal est bien équipé et bien préparé des dangers. « Le seul point c’est qu’en matière d’insécurité personne n’est à l’abri de rien d’autant plus que vous avez une guerre asymétrique. Mais ce qui me rassure, c’est l’analyse stratégique au niveau le plus élevé. Nous avons une école de guerre qui a été créée récemment, nous avons le Cheds qui fait un travail remarquable en matière de stratégies et nous avons des documents de stratégies de qualité. Et sur le terrain nous sommes en train de consolider le format des forces de l’ordre, nous avons bâti des capacités pour y faire face », ajoute-t-il. Mieux, signale-t-il : « aujourd’hui on a une organisation très structurée avec trois temps opérationnels qui consolident ce que nous sommes en train de faire. Nous avons besoin d’une seule chose c’est la cohésion nationale. Nous avons besoin de paix et de discipline ».