NETTALI.COM - Jugé ce mercredi 20 avril devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Pape Malick Thiam, journaliste de la 7tv, a été déclaré coupable d’outrage à agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions et rébellion. Heureusement, il a bénéficié d’une dispense de peine.

Les faits remontent au 14 avril 2022, lors de la confrontation de témoins dans le cadre de l'affaire Adji Sarr / Ousmane Sonko.

Pape Malick Thiam est venu couvrir pour le compte de sa rédaction. Après une altercation avec un gendarme, il a été arrêté au Tribunal de Dakar. Après 24 heures de garde à vue, il a été déféré au parquet avant de bénéficier d’une liberté provisoire.

Poursuivi pour outrage à agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions et délit de rébellion, le journaliste de la 7tv a fait face au juge ce mercredi 20 avril 2022 pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

Devant la barre, il a nié les faits. "Ce jour-là, je faisais mon travail. Je suis entré dans le couloir du juge du deuxième cabinet pour rencontrer l'avocat afin de m'enquérir de la situation des auditions. Le gendarme m'a interpellé avant de prendre mon téléphone. Et je lui ai fait savoir qu'il n'avait pas le droit de prendre mon téléphone. Il a supprimé toutes mes photos, avant de me donner des coups qui m'ont mis ko. Par la suite, je me suis réveillé dans le bureau des gendarmes. Et il m'a déshabillé. Il y avait d'autres journalistes dans le couloir", se défend-il.

Le parquet lui dit : «lorsque le gendarme vous a dit de sortir, vous êtes opposé farouchement et vous avez sorti votre portable». «Non! Cela ne s'est pas passé ainsi. Je me suis réveillé dans un bureau, déshabillé. Je regrette l'incident et c'est la première fois que cela m'arrive», répond le journaliste.

La représentante du ministère public de signifier au journaliste : " Ce jour-là, vous avez franchi un pas de plus. Vous faites votre travail et eux aussi. Ils sont là pour votre sécurité et celle de tous les Sénégalais. Il faut les respecter!"

Lors de leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont joué la carte de la clémence. Finalement, le juge a déclaré le prévenu coupable avant de lui faire bénéficier d’une dispense de peine.