CONTRIBUTION - En écoutant le récit pathétique de la tragique, lente et douloureuse mort d’Astou Sokhna à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga par négligence médicale, je demande comment une personne peut être aussi cruelle, inhumaine et insensible face aux souffrances atroces dune femme enceinte.

Certaines personnes ont –elles perdu leur fibre humaniste, leur foi pour ainsi devenir des bêtes brutes ? Oui il faut vraiment être une créature dotée d’aucune once d’humanité, de sensibilité pour regarder une personne se tordre de douleur jusqu’au dernier souffle.Ces pratiques d’indiscipline caractérisée, de négligence médicale, de mépris total aux patients doivent prendre fin dans nos hôpitaux.

Au sens juste du terme l’hôpital est un lieu où l’on soigne nos douleurs physiques comme morales, un lieu où un professionnel donne de l’espoir, le sourire et le bonheur à une personne qui en manquait. Mais hélas, aujourd’hui, ce lieu est devenu un mouroir où la personne éprouve de la peur à se faire bénéficier de ses droits de soins médicaux sans être insulter, torturer, violenter et blesser par des propos malsains de certaines brebis galeuses du métier.

Ces bêtes brutes en blouse qui agressent la dignité, le respect et le droit des malades et qui déshonorent et désacralisent le noble métier d’agent de santé n’ont pas leur place dans les hôpitaux mais plutôt dans les forets, loin des humains.

Le sourire et les doux mots de bienvenue d’un soignant pour son patient constituent les premiers soins qui rallument la flamme de l’espoir, l’espoir de se faire sauver la vie qui se trouve être menacée par une quelconque pathologie.

Ce qui s’est passé à l’hôpital de Louga ne fait qu’allonger la liste de toutes ces personnes parties pour toujours avec la main visible d’un soignant dépourvu de toute humanité qui les aurait négligé .Pour fermer cette longue liste d’actes cruels et inhumains au sein des hôpitaux, la justice ne devrait nullement être clémente face aux auteurs de la mort atroce d’Astou Sokhna.

La santé est un secteur aussi vital, passionnant et noble pour être infesté par des créatures qui n’ont aucune parcelle d’humanité et de sensibilité dans leur cœur. Eux-mêmes, ils ont besoin de se faire traiter le cœur, car c’est le cœur qui soigne, s’il est malade, il tue le patient.

Imaginant la peine qui anime la famille de Astou et celle des braves agents de santé au cœur d’or qui sacrifient leur vie entière pour en sauver d’autres, seule une justice à la hauteur de la gravité de l’acte peut les consoler, même si cette justice serait impuissante à ressusciter toutes ces âmes détruites sous l’autel des négligences médicales.

Par Professeur Modou Aissa Seye