NETTALI.COM- Même si elle est en discussion avec des leaders de parti et des coalitions en cours de formation, Hélène Tine est encore indécise par rapport à sa candidature aux prochaines législatives. L'ancienne parlementaire qui s'exprimait à l'émission Jury du dimanche a déclaré que retourner à l’Assemblée nationale n’est pas une fixation pour elle. L'invitée de JDD a aussi plaidé pour la réintégration des "otages" politiques.

" Je discute avec des leaders et des coalitions en cours de formation. Je ne suis pas encore déterminée réellement par rapport à ces législatives. Retourner à l’Assemblée nationale n’est pas une fixation pour moi", a déclaré HélèneTine, invitée de l'émission Jury du dimanche. Sur les raisons qui font qu'elle ne s'est pas encore décidée, elle explique : " parce que si on doit y aller pour vivre encore les mêmes situations, je ne pense pas que le jeu en vaille la peine. Parce que moi, je rêvais d’une rupture à l’Assemblée nationale et les ruptures ne peuvent s’opérer que par une présence significative de l’opposition au niveau de l’Assemblée. Une présence significative qui permettrait d’avoir un contre-pouvoir réel à l’Assemblée nationale."

Poursuivant, elle ajoute : " J'ai quitté l’Assemblée nationale en 2017, complètement chauve. Il m’a fallu deux ans pour retrouver mes cheveux. Tellement j’en ai pris du stress parce que tous les jours, j’étais en train de courir. Parce qu’à l’Assemblée quand tu comptes le nombre de députés qui acceptent d’aller au fond sur des questions et d’aller sur le terrain, c’est vraiment un nombre insignifiant."

Hélène Tine a soulevé l'absence de parité comme argument. " Les hommes, quand ils décident les femmes ne sont pas là. Et ils ne veulent pas aussi des femmes indépendantes, libres qui refusent d’avoir des œillères."

Au vu de ces griefs, Hélène Tine espère que la tendance pourrait être renversée avec une grande coalition de l’opposition. " Il faut que ces législatives se fassent sans violence en disant qu'il faudrait qu’on puisse aller vers une coalition solide. Ce qu’on n’a pas pu avoir en 2017, il faut tout faire pour l’avoir en 2022 et changer le parlement. Ce n’est pas pour aller se bagarrer avec l’exécutif, mais c’est pour apporter des changements qualitatifs à l’Assemblée nationale", prône Hélène Tine. Qui ajoute avec insistance: " aujourd’hui, seule une grande coalition de l’opposition serait un gage d’avoir une présence significative à l’Assemblée nationale et ça ferait du bien au parlement d’avoir un rapport de force équilibré."

" Je plaide pour que Macky Sall réintègre Khalifa Sall, Karim Wade, Abdoul Mbaye.."

En fait, d'après la présidente du Mouvement pour un Sénégal d’éthique et de travail, " l’enjeu fondamental de cette large coalition, aujourd’hui, c’est de libérer tous ces otages politiques. Si vous regardez au sein de l’opposition, il y a combien de leaders qui sont plombés, qui sont otages ? Je veux parler de Khalifa Sall, Karim Wade, Abdoul Mbaye etc ".
Compte tenu de la situation juridique de ces derniers, elle a plaidé pour une révision des articles du code électoral c’est-à-dire les L29 et L30. Elle est d'avis que si on les révisait, cela devrait permettre à des leaders de pouvoir se présenter et de participer - pourquoi pas ? - aux élections valablement. " Je pense que cela relève du bon vouloir du président Macky Sall et de sa majorité. Le président Macky Sall n’a pas le droit de quitter le pouvoir sans préserver les avancées démocratiques que nous avons eues dans ce pays."
Avant d'ajouter: "je plaide pour que Macky Sall réintègre les leaders que je viens de citer dans le jeu."