NETTALI.COM- Six mois de prison ferme. C’est la peine qu’encourt Babacar Mbaye, jugé à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour collecte de données à caractère personnel, détention d’images contraires aux bonnes mœurs en vue de leur distribution et charlatanisme. Il sera fixé sur son sort le 5 avril.

Une affaire de mœurs a encore été jugée devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Le prévenu dans cette affaire se nomme Babacar Mbaye. Celui-ci, marié résidant à Rufisque, est accusé de collecte de données à caractère personnel, détention d'images contraires aux bonnes mœurs en vue de leur distribution et charlatanisme. Il a été placé sous mandat de dépôt le 18 mars dernier. M. N. Ndiaye est la plaignante. Elle dit avoir connu le prévenu par l’intermédiaire de sa colocataire. Il lui avait promis de la réconcilier avec son mari et appelé un marabout devant elle. Puis, raconte la dame : « le lendemain il m'a conduite chez le marabout. Ce dernier m'a réclamé 30.000 francs pour l'achat de deux poulets. Mais, c'est lui qui a versé l'argent. Quelques jours plus tard, il a commencé à me remettre de l'eau bénite en me disant que c'est le marabout qui le la lui donnait. Subitement, on s'est rapproché et j'ai commencé à faire avec lui des choses que je n'aurai jamais dû faire ». Selon la plaignante, elle n’était plus lucide à un moment donné et le prévenu la photographiait toute nue.

Des faits niés par le prévenu qui soutient avoir pris deux photos par le consentement de la dame qui était sa petite amie. Ce, parce qu’elle lui avait dit qu’elle avait divorcé. « Elle m'avait proposé de trouver une chambre pour qu'on puisse continuer notre relation en cachette parce que son mari venait par quinzaine », a expliqué le prévenu pour se défendre.

L’avocat de la partie civile a réclamé 5 millions de francs CFA pour la réparation du préjudice subi par sa cliente.

Le parquet, estimant que les faits ne souffrent d’aucune contestation, a requis 6 mois de prison ferme.

L’avocat de la défense a plaidé la relaxe. L’affaire est mise en délibéré au 5 avril.