NETTALI.COM – Face à l’inflation galopante, le gouvernement devra trouver 500 milliards pour bloquer les prix, si l’on en croit Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki.

Dans sa “Questekki” d’hier, Mamadou Lamine Diallo s’est penché sur l’inflation galopante. “Depuis 2012, le régime a tenté de maîtriser les prix du riz, de l’huile et du sucre. A chaque fois qu’il fait un pas en avant en jouant sur les taxes, il fait deux pas en arrière, lorsque les cours mondiaux ne suivent pas. Évidemment que c’est compliqué. Le Sénégal est “un price taker sur ces marchés du riz et de l’huile”, indique le leader de Tekki.

Mamadou Lamine Diallo de souligner que pour le riz, un programme d’autosuffisance promis pour 2017 a été lancé. “Questionné sur la réalité du programme, le ministre Baldé me dit droit dans les yeux que le Sénégal est autosuffisant en riz long, soit 5 % de la consommation nationale. Ces gens de BBY ne sont pas sérieux”, déduit le parlementaire.

L’économiste, en outre, rappelle : “récemment, en jouant sur les taxes, le gouvernement a voulu juguler la hausse des prix provenant de l’inflation due à la sortie de Covid-19. La guerre d’Ukraine remet tout en question. Si elle perdure, le gouvernement devra trouver 500 milliards pour bloquer les prix, y compris de l’électricité, en les subventionnant, selon nos calculs”, avertit-il.

En ce qui concerne le sucre, prévient le député, “le Sénégal a une industrie sucrière pour le marché national. Abdou Diouf revient dans ses mémoires sur l’histoire de cette industrie de Mimran. Les Dipas distribuées par le ministère du Commerce pour importer à quelques copains importateurs du régime sont source de corruption et n’apportent rien à l’économie nationale”, fait-il savoir.

Toutefois, Diallo félicite la ministre du Commerce qui a souligné que pour régler le problème de la gestion des prix de ces produits, il faut passer à l’industrialisation. “Welcome to the club Tekki. Enfin, un ‘apériste’ qui se réveille. Une femme en plus, pour le 8 mars. Le Sénégal doit s’industrialiser et augmenter le pouvoir d’achat des familles. Celles-ci pourront acheter les biens de première nécessité importés ou produits localement”, conclut-il son propos.