NETTALI.COM-L’ancien joueur sénégalais Abdoulaye Diagne Faye est victime d’escroquerie foncière. Son bourreau a été condamné ce lundi 14 mars 2022 à 6 mois assortis du sursis et au remboursement de la somme de 15,5 millions de francs CFA.

En voulant acheter des terrains, Abdoulaye Diagne Faye, ancien joueur sénégalais ne savait pas qu’il a affaire à un escroc. Ce dernier n’est personne d’autre que Mame Boubou Ndir qu’il a traduit à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour escroquerie portant sur 25 millions de francs CFA.

Quid des faits ? Les faits remontent en 2016. A l’époque, Abdoulaye Diagne Faye avait acheté des terrains à 25 millions de francs CFA auprès du sieur Mame Bouba Ndir mais il n’a pas été totalement satisfait de cette transaction. Et souligne-t-il : « il m'avait fait croire qu'il allait tout régulariser mais à chaque fois que je l'appelais, il me répondait sur un ton arrogant. A un moment donné, il était injoignable. De guerre lasse j'ai déposé une plainte à la gendarmerie de Saint-Louis. Il s'était engagé à me verser 1,5 millions chaque mais n'a fait que deux versements avant de me bloquer. Il me doit 15,5 millions FCFA. »

Pour sa part, Mame Boubou Ndir, mareyeur agriculteur de son état a soutenu que les terres lui appartiennent. Il dit les avoir hérités de son grand-père Youga Ndir et il a un droit coutumier qui est en phase d’être régularisé. « Je n’ai pas vendu la parcelle. Quand il m'a dit qu'il ne peut attendre la régularisation, je lui ai remboursé 7 millions en 2018, puis 1,5 million et 1, 5 million (fin Mars). Tout l'argent n'était pas pour moi. Le terrain se situe à Ngor Almadies. Je ne dois pas comparaître en flagrants délits. J'ai une dette que j'ai commencée à rembourser », souligne-t-il.

Le parquet a requis 2 ans de prison contre le prévenu. Car, selon le maitre des poursuites, les faits de l’espèce ne souffrent d’aucune contestation. D’après lui, la famille de Youga Ndir a mandaté le prévenu pour faire suivre toutes la procédure de régularisation. Mais, il s'est présenté comme le propriétaire des terres.

La défense a plaidé la relaxe en soutenant qu'il s'agit d'une affaire civile.

Après délibéré le tribunal a reconnu le prévenu coupable d'escroquerie et l'a condamné à six mois assortis du sursis.