NETTALI.COM – Barthelemy Dias déclare qu’il conteste l'enquête sur le meurtre de Ndiaga Diouf, parce qu'elle a été menée à charge  par le ministre de l'Intérieur d'alors, Ousmane Ngom.

Le procès en appel de Barthélemy Dias s’est tenu hier, à la barre de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar. Il avait écopé, en première instance, d’une peine de deux ans dont six mois d’emprisonnement ferme pour coups et blessures volontaires, coups mortels sur Ndiaga Diouf et détention d’arme sans autorisation. L’actuel maire de la ville de Dakar a interjeté appel pour contester cette décision.

L’ancien patron des jeunesses socialistes s’est offusqué, au prétoire, de la manière dont s’est déroulée l’enquête. “L'enquête n'a pas été bien menée. Le pouvoir avait utilisé des moyens peu orthodoxes pour m'empêcher de participer à l’élection présidentielle. Ils ont utilisé ce dossier comme une épée de Damoclès suspendu sur la tête”, affirme-t-il, en constatant qu’il est le seul à la barre, avec le père du défunt.

En outre, il a regretté l’absence des autres nervis comme Ndione qui apparaît sur la vidéo et tenant une arme. Car, clame-t-il, “je suis un homme public. On m'accuse de coups mortels, alors qu'il n'a jamais été brandi une arme et on veut me faire porter ce crime. J'étais porteur d'un calibre 9 mm et le permis correspondait à cette arme. Je n'ai pas eu à détenir cette arme du crime dont on me parle et c'est aux accusateurs d'apporter la preuve. Je conteste l'enquête, parce qu'elle a été menée par le ministre de l'Intérieur d'alors, Ousmane Ngom, et elle a été aussi menée à charge. La scène de crime a été infectée. Je suis victime d'une injustice notoire. Les coups de sommation n'ont pas permis à ces gens de partir et ce qui s'en est suivi, c'est une bagarre. À l'enquête, on a parlé de 77 douilles et la bagarre a duré quasiment une heure. Je leur ai dit qu'une personne ne pouvait pas tirer autant de balles. Il n'y a aucune balistique au Sénégal et jusqu'à l'heure où je parle”, s’est-il défendu.

Pour être plus précis sur son innocence, l’ancien maire de Mermoz Sacré-Cœur déclare : “On m'accuse de coups mortels, alors qu'il n'a jamais été brandi une arme et on veut me faire porter ce crime. Il n'y a pas d'arme de crime dans le dossier. Ce qu'il y a dans le dossier, c'est que Barthélemy aurait tué quelqu'un. Et ici, on est au pénal et qu'il faut rapporter la preuve.” Le nouveau maire de Dakar d’ajouter : “Je n'avais qu'une arme factice. Pour sortir de mon pays où entrer dans mon pays, il me faut l'autorisation du ministère de l'Intérieur. Parce que depuis 10 ans, je suis sous contrôle judiciaire. Je voyage avec mon passeport américain.”