NETTALI.COM - Invité de l'émission Grand Jury de ce dimanche, Doudou Wade a confirmé qu'il souffle un vent de décrispation entre le Parti démocratique sénégalais et le parti au pouvoir, l'Alliance pour la République. Pour le candidat malheureux du Pds aux élections locales de janvier 2022, tout est parti de la décision de Macky Sall de baptiser le stade de Diamniadio au nom de Abdoulaye Wade.

" Macky Sall est en train de poser des jalons. Il faut que nous reconnaissons qu'il a changé de voie. Si nous n'osons pas regarder les choses en face, voir qu'il y a un changement total de direction, des voleurs de tapis, de chaises de la convocation de plusieurs personnes à la CREI. Si aujourd'hui il change de direction, c'est une excellente chose, mais les rancœurs et les blessures sont là. Le Sénégal mérite qu'on pardonne", a déclaré Doudou Wade.

Il a fait savoir que depuis 2004, l'ancien président Abdoulaye Wade avait annoncé une réorganisation qui leur permettra de diriger le pays pendant 40 ans.

" En 2012, nous perdons le pouvoir. Le président Wade écrit un document qui s'appelle "la reconstruction" en juillet 2013 à Versailles. Dans ce document, il nous demande de nous battre de nous organiser pour que nous puissions revoir la configuration politique du Sénégal par rapport à un certain nombre de rassemblements de famille", dit-il.

Doudou Wade a aussi rappelé que c'est Macky Sall qui disait qu'il n'était pas intéressé par la reconstruction de la famille libérale. Pour lui, si le président Sall a décidé de quitter l'anormalité pour venir à la normalité, ils sont preneurs.

" Des familles qui ont traversé des difficultés et des conflits pendant des années se sont réparées. Les conflits finissent toujours par être réglés", a-t-il fait savoir.

" Pastef n'est pas la première force de l'opposition"

Par ailleurs, le candidat arrivé 3e aux élections locales de janvier 2022, estime que le parti de Ousmane Sonko, le PASTEF est loin d'être la première force de l'opposition. A l'en croire, le PDS reste jusque-là à la tête de l'opposition vu la représentation nationale aux dernières élections législatives de 2017.

" La première force de l'opposition n'est pas le PASTEF. Dans les choix, c'est bien le Pds. Sur la représentation nationale donnée aux législatives en 2017, il n y a pas de possibilité. Ousmane Sonko est un non inscrit à l'Assemblée. Et nous, nous avons un groupe parlementaire formé majoritaire", a-t-il précisé.