NETTALI.COM - Au total, ils sont 39 agents de sécurité de proximité (ASP) sur les 75 interpellés qui vont comparaitre librement devant la barre du tribunal de grande instance de Kolda, ce mercredi 23 février. Ils sont poursuivis pour divers délits et violation d’une décision de l’autorité administrative.

Selon notre source Enquête, tout est parti de leur marche dite pacifique qu’ils ont organisée le 15 février dernier, pour réclamer à l’Etat du Sénégal leur intégration dans la Fonction publique, à défaut de la création d’un corps spécial pour les accueillir. Ils ont été interpellés par certains de ceux qu’ils secondaient, c’est-à-dire des agents de gendarmerie et de police. Ils ont été par la suite libérés après leur audition.

Un procès formellement contesté par les agents incriminés. “Nous sommes désolés, parce que ce procès est politique et ne dit pas son nom, et est téléguidé par l’Etat contre ses fils désarmés que nous sommes. L’Etat veut nous démoraliser et casser notre rythme, afin de nous décourager et de cesser de revendiquer nos droits”, expliquent-ils.

Ces ASP soutiennent que “l’Etat doit respecter ses engagements, afin de nous rétablir dans nos droits. Nous avons besoin d’avoir des salaires décents comme tout Sénégalais, afin de subvenir à nos besoins et à ceux de nos familles. Car depuis neuf ans, nous vivons dans la galère avec un salaire de 50 mille francs CFA qui, de nos jours, ne parvient même pas à couvrir tous nos besoins familiaux”.

Le vœu le plus cher des ASP, c’est d’être intégrés dans la Fonction publique, à défaut de la création d’un corps spécial promis par le chef de l’Etat Macky Sall. “Depuis la création de l’Agence de sécurité de proximité qui a recruté, en 2003, 10 000 agents, notre statut n’a pas évolué. Nous avons stagné comme des flaques d’eau de pluie. Et pourtant, nous venons en appoint aux forces de sécurité et à l’Administration publique. Et nous faisons un excellent travail dans l’Administration sénégalaise”, martèlent-ils.