NETTALI.COM - Furieux de son expulsion de l’hôtel où il logeait, Amadou Bâ a appelé la gendarmerie en lui faisant croire que l’établissement abritait deux terroristes.

Chassé de l’hôtel où il logeait à Toubab Dialaw à cause de son caractère belliqueux, Amadou Bâ a voulu se venger. Il a ainsi appelé le numéro vert de la gendarmerie, faisant croire que l’hôtel abritait deux terroristes. Après enquête, les pandores découvrent une autre réalité. Ce qui lui a valu son arrestation. Placé sous mandat de dépôt, Amadou Ba a comparu à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.

Devant le prétoire, le septuagénaire a, dans un premier temps maintenu, les accusations qu’il avait tenues devant les enquêteurs. A l’en croire, il a conseillé aux gendarmes de surveiller deux pensionnaires étrangers de l’hôtel. Selon lui, ces deux individus qui parlent arabe comme lui, préparaient une attaque contre le khalife d’une confrérie. « L’un d’eux ne parlait que de religion jusqu’à 4 h du matin. Je vous assure que j'ai entendu des choses. Il m'a montré des vidéos d’un khalife général en l’accusant de faire du “chirk’’ », a-t-il dit.

Pour être plus crédible, il a ajouté : « Il disait qu'il allait s'en charger et je soupçonne qu'il planifiait quelque chose lors d’un prochain évènement religieux. Comme j’ai une connaissance à la présidence, je l’ai contactée avant d’appeler le numéro vert de la gendarmerie. »

Non convaincu par ses déclarations, le juge lui a notifié que ses accusations ne sont pas fondées. Mais le prévenu persiste dans ses allégations. « Je crois qu'ils sont des terroristes, car j'ai vu l’un d’eux user d'une extrême violence avec moi », dit-il.

Acculé par le juge et le parquet, Amadou Ba est finalement passé aux aveux. « J’ai subi une violence inouïe et la gendarmerie n'a pas voulu prendre ma plainte », a-t-il finalement fulminé.

A la suite du maître des poursuites qui a requis l’application de la loi, l’avocat de la défense a sollicité une application bienveillante de la loi.

Après délibéré, le tribunal l’a reconnu coupable en le condamnant à 15 jours fermes.