NETTALI.COM - L’international Kara Mbodji et l’ancienne miss Fabienne Félihio sont cités dans le présumé trafic de passeports diplomatiques entre la présidence et les affaires étrangères. Ces deux célébrités auraient décaissé des montants pour obtenir le fameux sésame. Révélations explosives.

Rebondissement dans l’affaire du trafic présumé de passeports diplomatiques entre la présidence et le ministère des Affaires étrangères. L’enquête déclenchée a commencé à porter ses fruits. Et des noms de célébrités sont en train d’être donnés par ceux qui sont déjà cuisinés par les enquêteurs. En effet, d’après Libération, l’agent des Affaires étrangères Badara Sambou, soumis au feu roulant des questions, a avoué que l’international Sénégalais, Kara Mbodji s’est fait « établir » un passeport diplomatique en leur versant la somme de 3,5 millions de francs CFA.

Ce dernier a été plus chanceux que l’ancienne miss Fabienne Féliho. Celle-ci a été roulée dans la farine malgré les 3 millions qu’elle a décaissés. Elle n’a pas pu obtenir le fameux document.

Dans le même sillage, les agents présumés faussaires ont raconté aux enquêteurs l’histoire de Mariétou Ba qui s’est fait passer pour l’épouse du Directeur général de Dubaï Port World. Elle a remis 4 millions de francs CFA à Aly Ndao avant d’obtenir le précieux sésame en 24 heures. Les enquêteurs ont aussi découvert que les notes verbales, c’est-à-dire les ordres de mission étaient aussi vendus entre 130 mille et 300 mille francs CFA après délivrance du passeport.

L’adjudant -chef Ousseynou Ba, en service à la présidence de la République, glissait les demandes dans le courrier de l’aide de camp. Son collègue Assane Ndione gérait au bureau des passeports diplomatiques.

Il faut rappeler que dans cette affaire c’est l’aide de camp du chef de l’Etat, le général Meissa Sellé Ndiaye, qui a saisi les policiers de la Direction de la police judiciaire (Dpj). En effet, informé qu’une vaste opération de trafic de passeports diplomatiques éclabousse le ministère des Affaires étrangères et même la Présidence, le chef de l’Etat, Macky Sall, a donné des instructions fermes pour que toute la lumière soit faite dans ce scandale. L’enquête a permis d’arrêter deux agents du ministère des Affaires étrangères et des hommes d’affaires qui avaient réussi à acheter des passeports et qui ont fait des aveux explosifs lors de leur audition. Ils auraient même mouillé le chancelier Amadou Kébé activement recherché. Un gendarme qui faisait les lettres, qui récupérait l’argent et qui se chargeait de suivre les dossiers, a également été arrêté par les policiers malgré le fait qu’il était précautionneux dans le traitement des dossiers. En effet, il se gardait de donner ses véritables noms et prénoms aux “clients”. Mais grâce à la collaboration du Palais et de ses présumés acolytes, la DIC a réussi à le démasquer.