NETTALI.COM - D’après Souleymane Jules Diop, depuis que des députés de la mouvance présidentielle ont été impliqués dans un présumé trafic de passeports diplomatiques, il a honte de brandir le sien. Il a, par ailleurs, plaidé en faveur de Kilifeu en demandant un traitement équitable du dossier.

Après les députés de la mouvance présidentielle qui ont été cités dans une affaire de trafic présumé de passeports diplomatiques, un autre cas similaire dont les présumés auteurs sont entre la Présidence et le ministère des Affaires étrangères a été débusqué. L’Ambassadeur Souleymane Jules Diop, devant le Jury du dimanche, a donné son point de vue sur ces faits qui éclaboussent des institutions de la République. « Il faut punir les fraudeurs parce que c’est grave que des gens se fassent passer pour des diplomates alors qu’ils ne le sont pas. Cela écorne l’image et la notoriété de notre pays. J’ai honte quand je brandis mon passeport diplomatique », a clamé Souleymane Jules Diop.

Celui-ci, auparavant, a fait savoir qu’il n'existait pas de risque zéro. A l’en croire, tous les pays font des efforts pour sécuriser leur état civil, sécuriser leurs fichiers d’identité biométrique. « Les chèques du trésor qui sont parmi les plus sécurisés au monde sont trafiqués. Le passeport américain qui est l’un des plus sûrs est trafiqué. Il n’y a pas de 100% infalsifiable », explique-t-il.

Poursuivant, il a précisé que le ministère des Affaires étrangères, sa vocation première c’est de faire de la diplomatie et non de confectionner des passeports. « Les gens qui font les passeports ne sont pas du ministère. Essentiellement, ce sont des gens assermentés, des officiers de gendarmerie ou d’officiers de la police qui viennent là-bas pour assurer une mission du ministère de l’Intérieur. Il faut mettre en place un système de contrôle et d’audit interne qui va permettre de suivre. Il faut renforcer le dispositif pour que la fraude devienne impossible », conseille-t-il.

Plaidoyer en faveur de Kilifeu 

A la question de savoir si Kilifeu doit rester en prison au moment où les deux députés sont laissés en liberté, il rétorque : « nous devons tous être égaux devant la loi et traités en tant que Sénégalais et de manière juste et équitable. C’est un principe. C’est cela qu’il faut faire. Maintenant, je ne suis pas dans les détails des arcanes judiciaires. Ce sont des affaires qui sont pendantes devant la justice mais, j’en appelle à l’équité dans le traitement des dossiers ».