NETTALI.COM- Les élections locales de 2022 font partie des facteurs qui menacent l’année scolaire. Prenant les devants, la Cosydep pose des exigences pour sauver l’institution scolaire et universitaire.

Selon la Cosydep, l’histoire a toujours montré que les gouvernants, les enseignants tout comme les élèves n’ont jamais été indifférents aux événements électoraux. Ainsi, pense-t-elle, les les élections municipales et législatives de 2022 seront une période susceptible de générer des tensions politiques et sociales pouvant impacter l’institution scolaire et universitaire. Il faudra, d’ans l’organisation, exiger de l’administration scolaire de ne pas privilégier les préoccupations électorales au détriment du fonctionnement normal de l’institution scolaire.

En sus, il faut rappeler aux enseignants engagés dans ces élections de se conformer aux textes législatifs et réglementaires en vigueur et amener les candidats à prendre des engagements fermes pour une meilleure prise en charge des défis et priorités du secteur, relevant de leurs responsabilités.

Dans le même sillage, la Cosydep exige d’engager les acteurs impliqués à respecter scrupuleusement la neutralité politique de l’école, en épargnant les élèves des jeux d’acteurs, permettant ainsi à l’école de rester dans ses missions principales : éduquer et former.

Par ailleurs, la COSYDEP s’engage à produire des notes de position périodiques sur la situation scolaire et universitaire, particulièrement dans cette période électorale. Elle s’engage également à partager largement les résultats de l’étude sur l’impact de la privatisation sur le droit à l’éducation et de mettre en place un dispositif d’audition de candidats volontaires aux élections municipales et législatives sur leur vision pour l’éducation.

Elle prévoit aussi de renforcer ses contributions pour un système éducatif apaisé, performant, résilient, équitable fondé sur les droits humains, la citoyenneté, la culture de la paix et du développement durable.

Auparavant, la Cosydep a relevé, pour le déplorer, que privatisation et marchandisation gagnent de plus en plus le monde de l’éducation et de la formation. Or, l’éducation est un droit, elle ne doit pas être un produit à vendre ou à acheter. Cependant, on note de plus en plus, que notre école coûte chère. La preuve, l’étude de la COSYDEP sur l’impact de la privatisation sur le droit à l’éducation a révélé que 74% des parents interrogés déclarent scolariser leurs enfants en écoles privées non pas par choix mais par dépit ou par obligation.

En outre, le système éducatif du Sénégal fait toujours face à des taux d’achèvement encore bas et à l’exclusion d’un grand nombre d’enfants et de jeunes.