NETTALI.COM- Le Forum du justiciable est préoccupé par la corruption. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre ce fléau qui gangrène l’économie, l’association de juristes préconise des solutions.

Ce jeudi 9 décembre est célébrée la Journée internationale de la lutte contre la corruption. Dans une déclaration reçue à Nettali, le forum du justiciable rappelle que « cette journée est célébrée afin de sensibiliser les populations à ce fléau qui sape les fondements de l’Etat de droit, de la paix, de la sécurité, de la démocratie, accroît la pauvreté, les inégalités et instaure une mal gouvernance qui rend impossible l’exercice des droits humains ».

C’est pourquoi, l’organisation de juristes dirigée par Babacar Bâ a émis un certain nombre de recommandations. Compte tenu de « l’impact négatif de la corruption sur le développement durable » et de « l’urgence de lutter contre ce fléau », le Forum du justiciable recommande au gouvernement du Sénégal de « rendre effective la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la corruption et celle de l’Union Africaine ». Notre pays est invité à « adopter une loi sur le financement des partis politiques » et à « finaliser les textes sur le cadre général de l’éthique et de la déontologie dans la fonction publique ».

S’agissant du volet juridique, l’association préconise l’instauration d’un parquet financier national, la poursuite des réformes visant à renforcer la prévention et la lutte contre la corruption et le renforcement de la spécialisation du pôle financier rattaché auprès du Procureur de la République.

Le Forum du justiciable suggère également au gouvernement d’assurer l’autonomie budgétaire de certaines juridictions avec obligation de reddition des comptes et de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.

Par ailleurs, l’organisation souligne que « l’axe thématique retenu cette année « votre droit, votre défi : dites non à la corruption » traduit les droits et les devoirs de chacun y compris les citoyens, les responsables gouvernementaux, les fonctionnaires, les forces de l’ordre, les médias, le secteur privé, la société civile, les universités, le public et les jeunes dans prévention et la lutte contre la corruption ».