NETTALI.COM  - La grève dans les transports est partie pour durer. Après avoir décrété un mot d'ordre de 48 heures renouvelables, les acteurs ont dit niet au ministre Mansour Faye qui voulait les recevoir cette nuit.

Le calvaire va se poursuivre pour usagers des transports en commun. En grève ce mercredi, le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers (Custrs) n'a pas du tout l'intention de lever le mot d'ordre. Autrement dit, les transports routiers seront encore paralysés ce jeudi. Ainsi en ont décidé les acteurs du transport qui ne trouvent d'interlocuteurs pour discuter de leur plate-forme revendicative.

Pourtant, de sources bien informées, le chef de l’Etat avait donné des instructions pour que le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers soient reçu par le gouvernement. "On nous avait dit que le chef de l’Etat a demandé une rencontre entre nous et tous les ministres concernés par notre grève", souligne un membre du Cadre. Selon notre interlocuteur, devaient prendre part à la rencontre outre le ministre des Transports, ses collègues de l'Intérieur, des Finances, des Forces armées... "A notre grande surprise, c'est Mansour Faye qui nous appelle pour nous dire qu'il a reçu mandat de nous rencontrer seul. Ce que nous refusons catégoriquement. C'était la même chose l'année dernière. Et aucune de nos revendications n'a connu un début de solution", affirme un dirigeant de syndicat de transporteurs.

Pour rappel, le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal a mis sur la table du gouvernement une plate-forme avec 11 points de revendication. Les routiers dénoncent notamment les difficiles conditions de travail des acteurs, les tracasseries de la police, de la gendarmerie, des douanes, et le système de pesage. Ils demandent aussi la dématérialisation du système de paiements en cas d’infraction routière.