NETTALI.COM  - Gaston Mbengue s'est violemment attaqué aux origines de Barthélemy Dias ce dimanche sur Walf Tv. Les propos ethnicistes tenus par le promoteur de lutte ont fait réagir acteurs politiques et citoyens lambda. 

Invité de l'émission "Sortie" ce dimanche sur Walf Tv, Gaston Mbengue a tenu des propos dangereux pour la cohésion nationale. Cherchant à défendre le régime de Macky Sall face aux attaques de l'opposition, le promoteur de lutte s'en est pris aux origines de Barthélemy Dias, candidat de Yewwi askan wi à la mairie de Dakar. "On va dire que je suis raciste. Mais dans ce pays, il y a des centaines de milliers de Mbengue, des centaines de milliers de Ndiaye, des centaines de milliers de Diop, de Sarr, de Fall... Mais les Dias ne font pas cent. D'ailleurs, si on brûlait tous les Dias, personne ne l'aurait senti", a osé dire Gaston Mbengue. Et quand la journaliste lui fait remarquer que ses propos sont dangereux et tendent à donner raison à ceux qui accusent Macky Sall de favoriser les membres de son ethnie, Gaston Mbengue persiste : "C'est moi qui le dis et je ne fais pas de l'ethnicisme."

Ces propos ont soulevé un tollé général. Sur les réseaux sociaux, c'est un lynchage en règle contre le promoteur de lutte. Même les acteurs politiques ont tenu à dénoncer ces propos. "Les prochaines joutes électorales de janvier 2022 ne doivent pas nous faire perdre à l'esprit les fondements de notre Nation et le socle de notre société que sont la cohésion sociale, le respect de l'autre et surtout une commune volonté de vivre ensemble. Nous devons unanimement condamner toute atteinte à ces valeurs partagées. La Charte pour la Paix prônée par le Cadre unitaire est un rappel qui s'avère salutaire face aux dérives", a réagi Soham El Wardini, candidate au fauteuil de maire de Dakar.

"Gaston Mbengue doit retirer ce propos discriminatoire entre les citoyens de notre pays. Ce qu’il dit sur les Sénégalais d’origine capverdienne est inacceptable et doit être condamné par tous les Sénégalais. Le Cnra doit exiger des médias de ne pas relayer ce type de discours qui représente un dangereux précédant et une grave menace sur la cohésion nationale", écrit, pour sa part, Moustapha Diakhaté, ancien député à l'Assemblée nationale.