NETTALI.COM - La réhabilitation annoncée de la série “Infidèles’’, suite à une encontre entre le patron du Cnra Babacar Diagne et les responsables de cette production, suscite la colère de Jamra, en ordre de bataille.

Suite à la réhabilitation annoncée de la série “Infidèles’’, l’organisation non gouvernementale Jamra se met en ordre de bataille.

Pour rappel, une bande-annonce de cette fiction avait suscité en juillet dernier une vague d'indignation dans l'opinion, au point d'avoir poussé Jamra et ses 48 alliés à déposer une plainte auprès du Conseil de régulation de l'audiovisuel (CNRA). Il s’en est suivi une sanction des mis en cause. Le CNRA justifiait à l’époque sa décision en l'étayant dans sa note n°004 rendue publique le 21 juillet 2021, par une “interdiction faite aux télévisions de diffuser la bande-annonce de la saison 3 telle qu’elle est proposée sur Internet et tout contenu de la série ''Infidèles''.

Il était également visé l’incitation ‘‘à des pratiques sexuelles jugées déviantes ou contraires à la morale et aux bonnes mœurs’’…

Mame Makhtar Guèye et ses alliés, dans un communiqué, disent ainsi prendre acte de la rencontre entre les responsables de cette série à “polémique’’ et le président de l'organe de régulation, le CNRA, ce 2 novembre, pour solliciter la levée de cette sanction qui dure depuis près de quatre mois. “Ces multirécidivistes ont donc (encore) fait amende honorable, en promettant qu'on ne les y prendrait plus à fouler aux pieds nos valeurs sociétales, pour des profits bassement financiers. Le monitoring du CNRA et la commission de visionnage de Jamra remettent donc le pied à l'étrier et les tiendront rigoureusement à l'œil’’, alerte encore Jamra.

Les signataires du communiqué précisent qu’aucun producteur audiovisuel n'a le droit, sous prétexte que "ce n'est que de la fiction", d'agresser des valeurs sociétales ou de mettre en péril la santé mentale et l'équilibre moral des adolescents, “dans une rivalité malsaine de recherche de buzz et de gain d'argent facile, à travers un mimétisme aveugle des sous-cultures occidentales’’.

A en croire l’organisation, dans ces productions se côtoient des messages subliminaux de promotion de l'homosexualité, de banalisation de la fornication et d'apologie de l'adultère, sur fond de pornographie verbale. “Que nos producteurs audiovisuels modernes s'inscrivent résolument dans le noble sillage tracé par les vaillants précurseurs de notre cinéma, qui n'avaient de cesse d'inciter leurs compatriotes à penser par eux-mêmes et pour eux-mêmes, à l'instar d’Ousmane Sembène, de Djibril Diop Mambety, de Moussa Sène Absa, de Cheikh Tidiane Diop... et tant d'autres qui avaient l'art de divertir la jeunesse sans la pervertir !’’.