NETTALI.COM- Le Bureau national exécutif du Syndicat autonome de l'enseignement du supérieur (Saes) est furieux contre le Chef du centre fiscal de Saint-Louis. Les syndicalistes l'accusent de plonger  l’Université Gaston Berger dans une asphyxie financière « par ses caprices ». 

« L’UGB asphyxiée par les caprices d’un Chef de centre fiscal zélé », tonne le Bureau national du SAES (BN) dans un communiqué de presse. En fait, le syndicat " exprime sa désolation et son regret de constater, pour la énième fois, le gel des comptes de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis".

A croire les syndicalistes, " la BICIS a notifié ce blocage à l’Agent Comptable Principal à la suite d’un avis de tiers détenteur (ATD) d’un montant sept milliards quatre-vingt-dix-sept millions neuf cent soixantedix-sept mille cinq cent quatre-vingt-deux (7 097 977 582 CFA) émis par le bureau de recouvrement du Centre des Services fiscaux de Saint-Louis." Le pire, déplorent-ils, " malgré les gros efforts consentis, les assauts répétés du Chef de centre fiscal de Saint-Louis plongent l’UGB dans une asphyxie financière qui anéantit tous les sacrifices du personnel d’enseignement et de recherche, du personnel administratif technique et de service, et des étudiants".

Face à cette situation, le BN " attire l’attention sur les graves conséquences de cette situation handicapante qui, depuis un certain temps commence à s’ériger en règle". Car, pour le Saes, " il s’agit là d’une vraie action de chantage qui pend comme une épée de Damoclès et remet en cause le fonctionnement des universités particulièrement en ce qui concerne le paiement régulier des salaires des personnels ainsi que les dépenses pédagogiques, de recherche et d’administration."

" Au-delà de l’UGB, tous les acteurs de l’Université publique sénégalaise sont interpelés afin de faire face à ces actions d’un maître chanteur mu par des intentions inavouées", lancent les syndicalistes non sans recommander " à tous les militants de toutes les coordinations de rester alertes pour dérouler les stratégies de lutte élaborées aux fins de faire cesser ces actes de défiance".

Dans la même dynamique,  le syndicat demande au Recteur et au ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) "d’agir afin que ce problème soit immédiatement et définitivement réglé".

" Enfin, le SAES dégage toute responsabilité dans les perturbations actuelles et à venir dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur et qui sont consécutives à cette attitude va-t-en guerre du Chef de centre fiscal de Saint-Louis", avertissent les syndicalistes.