NETTALI.COM - Dans un rapport de plus de 500 pages, parcouru par Le Témoin, le Sénat a ausculté de fond en comble toute la dynamique des relations existantes entre la France et l’Afrique.

Et sur la quatrième priorité soulevé par le rapport parcouru par la rédaction du Témoin, le Sénat français estime que la contribution à la stabilité et à la sécurité du continent passe par le maintien en accord avec les Etats concernés, des points d’appui existants en Afrique pour les forces déployées dans la bande sahélo-saharienne et sur les façades est et ouest africaines afin de contribuer activement à la sécurité de ce continent.

Le Groupe de travail souhaite que des actions de coopération structurelle et opérationnelle permettent la consolidation des capacités militaires et des architectures de sécurité sous-régionales africaines dans le cadre de l’Union africaine et, le cas échéant, la mise en œuvre des résolutions des Nations-Unies et la protection des ressortissants français. Il préconise que soit dédiés de façon visible quatre pôles à la coopération avec les quatre organisations régionales, à Libreville avec la brigade centre de la CEEAC, à Dakar avec la brigade de l’ouest de la Cedeao, à la Réunion avec a brigade sud de la SADC et à Djibouti face l’Igad. Le Groupe de travail décline alors 7 mesures. La 1ère maintenir huit points d’appui militaire en Afrique (Abidjan, Dakar, la Zone (Mali, Niger, Burkina Faso), Libreville, Ndajéma, Bangui, Djibouti et l’Ïle de la Réunion. La 2nd dédier quatre points d’appui militaire à la coopération avec les 4 organisations régionales à Libreville avec la brigade centre de la CEEAC, à Dakar avec la brigade de l’ouest de la Cedeao, à la Réunion avec a brigade sud de la SADC et à Djibouti face l’Igad, afin d’afficher clairement la volonté française de participer à l’architecture de sécurité africaine. La 3ème, ouvrir les pôles de coopération français à des participations de partenaires européens et internationaux à l’instar de ce qui a été fait pour les écoles nationales à vocation régionale. La 4ème, dépasser la distinction entre OPEX et forces prépositionnées au profit d’un dispositif global où les effectifs de chaque base évoluent en fonction des besoins avec un repositionnement autour du Sahel et dans les pays. La 5ème, doter chaque point d’appui de moyens de coopération structurelle et opérationnelle. La 6ème, renforcer les crédits de la direction de la coopération de sécurité et de défense et la 7ème, renforcer les moyens de suivi et de coopération avec l’Union africaine.

Renouvellement du discours de la France en Afrique

Bien avant le dernier sommet France-Afrique de Montpellier, le Groupe de travail du Sénat avait proposé le renouvellement du discours de la France en matière de promotion du pluralisme politique. « Tout en conservant à l’esprit les exigences de stabilité du continent, le groupe de travail estime que sur le long terme, la démocratie, les droits de l’homme, le pluralisme et l’éthique sont des facteurs d’épanouissement des populations et de cohésion sociale et politique. C’est pourquoi il propose dans le prolongement du discours de la Baule de renouveler le discours français sur la démocratie en centrant ce discours non sur la procédure formelle d’élections, mais sur la notion de pluralisme et de contre-pouvoirs. Il souhaite également tirer les leçons pour notre diplomatie des printemps arabes et d’un dialogue trop exclusivement centré sur l’Etat. Pour cela, il propose de renforcer le dialogue avec les sociétés civiles, notamment à travers les ONG et les collectivités territoriales françaises. Ces deux derniers acteurs ont tissé des liens sans équivalent avec les populations et les territoires africains. Cette priorité se traduit par 4 mesures. Il s’agit d’intégrer dans les discours français sur l’avenir de l’Afrique un discours renouvelé sur la notion de pluralisme et de contre-pouvoirs, d’aider à la constitution de fondations en faveur de la vigilance citoyenne, des contre-pouvoirs, des médias, des parlements et de la société civile. En outre, il s’agira de renforcer le dialogue avec les sociétés civiles et poursuivre l’engagement de doublement du montant de l’aide qui transite par les ONG et enfin de soutenir les actions de coopération décentralisée en faveur de l’Afrique. El Hadji SOW Le Sénat de France veut le maintien de l’Armée française au Sénégal