NETTALI.COM - Dans l’édition de cette semaine de sa rubrique Questekki, Mamadou Lamine Diallo s’est intéressé à la question de l’eau potable en milieu rural. Ce membre du Congrès de la renaissance démocratique (Crd) brosse un tableau sombre et  brûle la politique sociale du président Macky Sall.

Si « le manque d’eau potable est difficile pour les urbains et ceux de Dakar notamment, la situation s’est améliorée avec l’entrée en production de KMS3 », fait remarquer le parlementaire, qui s’interroge cependant : «  À quel coût ? De KMS1 à KMS3, quel est le transfert technologique obtenu par notre pays et dans quel segment? » « Cette question n’intéresse pas la dynastie FayeSall », déduit-il, ajoutant : « à Touba, le problème est toujours là. J’ai proposé un canal à partir du Lac de Guiers et un mode de financement participatif. Le moment venu, Tekki présentera la proposition au Khalife Général.
Pour les ruraux, c’est la catastrophe. L’eau potable est rare et plus chère qu’à Dakar. La première cause est le dispositif de financement et le schéma institutionnel. »

De l’avis du député, à travers ledit dossier qu’après les Associations (AZEFOR) expérimentées depuis des dizaines d’années, Macky Sall est passé à l’office Ofor et aux concessions privées étrangères. Les coûts de cette gestion rendent l’eau plus chère et des sociétés, comme Aquatech, ne s’en sortent pas.

« En effet, compte tenu de la dispersion de l’habitat et la faiblesse de la densité démographique, les coûts par m3 de production et de transport de l’eau potable seront plus élevés qu’en milieu urbain ou semi urbain, objet de la concession de Sen eau », déclare-t-il encore.

Mamadou Lamine Diallo croit savoir que « le système Macky Sall a échoué et la précipitation politicienne autour du PUDC ne résout pas le problème ». « Le schéma institutionnel imposé au Sénégal par la Banque mondiale après la dévaluation du franc CFA et la crise de l’eau à Dakar a atteint ses limites et que la rente gazière à venir devrait permettre de nous émanciper de la Banque Mondiale et résoudre définitivement le problème de l’eau potable partout au Sénégal. Mais elle est hypothéquée pour beaucoup par le deal Sall/Timis, nos 400 000, et l’endettement inutile de Macky Sall », déplore-t-il. « Macky Sall a aggravé la pauvreté au Sénégal par la corruption de son régime », enfonce-t-il.

Sur ce registre toujours, il abonde : « Les faits sont têtus. Malgré la politisation de l’ANSD, avec M. Bèye nommé au Port de Dakar pour alimenter le clientélisme prédateur dans la commune de Dieuppeul de la Ville de Dakar, l’étude publiée par l’Agence est sans appel. Sans la Covid-19, la pauvreté a augmenté dans notre pays et surtout dans les régions sud ».

Qui plus est, le président du mouvement Tekki.fait « le point sur la propagande du régime sur les politiques luttant contre les inégalités ville-campagne et urbains-ruraux ». A ce propos, il estime : « Le PSE et ses différentes béquilles, les P,  Promoville, PUDC, etc.,  et les bourses familiales ne marchent pas. Le peu de croissance généré par le régime de Macky Sall est « mangé »  par les entreprises étrangères et les affidés du régime par la corruption et la spéculation foncière. La corruption de 1500 milliards représente plus de 10% du PIB. »

« À tel point que l’UE demande au gouvernement, lors de la présentation du rapport OFNAC sur la stratégie de lutte contre la corruption, de résoudre le problème foncier. L’association corruption-foncier est évidente », renchérit Diallo.

« La politique de coopération internationale de Macky Sall a échoué. Il est temps de passer au Plan pour l’Industrialisation du Sénégal », propose-il pour finir, non sans inviter  les fonctionnaires et chercheurs patriotes et les syndicats à le rejoindre dans ce travail.