NETTALI.COM  - Présents jeudi à la conférence de presse du mouvement "Y'en a marre", Ousmane Sonko et Barthélemy Dias ont tenu à apporter leur soutien à Kilifeu et Simon Inculpés et placés sous mandat de dépôt dans l'affaire de trafic présumé de visas. Mais les deux jeunes opposants se contredisent parfois dans leurs propos.

Comme à son habitude, Ousmane Sonko accuse Macky Sall et "ses" magistrats d'avoir comploté pour envoyer Kilifeu et Simon en prison. Le leader de Pastef se dit convaincu que cette affaire de trafic présumé de visas ne saurait lier "Y'en a marre". "Le mouvement se bat pour des principes. Donc, cette affaire ne lie en aucun cas Y'en a marre", souligne-t-il. Pourtant, c'est Ousmane Sonko, lui-même, qui lie "cette affaire" au mouvement "Y'en a marre". En effet, alors qu'aucune enquête n'est ouverte contre "Y'en a marre", le chef de Pastef dégaine : "L'entreprise de destruction d'un mouvement aussi important que Y'en a marre dans ce pays a déjà échoué. S'ils ne peuvent pas détruire le mouvement par la voie judiciaire, ils le feront moralement. Mais ça ne passera pas. Les faits n'existent pas. Ils essayent d'installer un amalgame dans la tête des Sénégalais." L'amalgame ne vient-il pas de Sonko qui cite un mouvement dans une enquête qui le concerne pas ?

Barthélemy Dias ne dit pas autre chose. Lui qui dit soutenir "Y'en a marre". "Je suis là pour apporter mon soutien à un mouvement que j'ai vu naître. Il a consolidé les acquis démocratiques et participé à l'éveil des consciences. Dans le cas des députés, j'ai été député et je sais que c'est du flagrant délit. Il n’y a pas de procédure de levée de l'immunité parlementaire. Pour le cas de Kilifeu et Simon, on ne doit pas instruire. Les faits sont là et c'est du flagrant délit. Cette affaire doit être jugée rapidement. Envoyer cette affaire en instruction est une prise d’otage."

Pourtant, c'est doute pour éviter ce genre d'amalgame que Kilifeu et Simon ont été suspendus des activités de "Y'en a marre". Mieux, a expliqué Aliou Sané, "les mis en cause font partie du mouvement, mais une affaire qui les concerne ne concerne pas forcément Y'en a marre".