NETTALI.COM - La violence politique grandissante semble préoccuper le député Mamadou Diop Decroix ? Ce dernier, à travers une question orale au Gouvernement, alerte sur les milices armées dans le cortège du chef de l’Etat, durant les tournées dites économiques que mène ce dernier depuis quelque temps.

Le député et Vice-président du groupe parlementaire liberté et démocratie, dans

une note, met l’accent sur « les agressions commises par des miliciens armés contre des citoyens à WOUROSOGUI manifestant pacifiquement leur mécontentement devant le Président de la République ».

Ce qui amène le parlementaire à formuler une question orale en ces termes :  « Le gouvernement peut-il apporter les justificatifs à cet état de fait ? Étant donné que des scènes suffisamment explicites ont été filmées montrant des civils identifiés brutalisant des personnes habillées de rouge, quelles mesures le gouvernement a-t-il déjà prises pour tirer au clair cette situation ? Ces nervis seront-ils poursuivis devant la justice ? Sinon pourquoi ? ».

« Au cours de la récente tournée du Président de la République, poursuit-il, et à la faveur du multimédia, des millions de Sénégalais ont vu une violence physique inouïe aux formes tout à fait nouvelles qui doivent retenir particulièrement l’attention du pays tout entier».

Motivant toujours sa démarche, le député détaille :  «En effet, pour la première fois depuis l’époque du parti unique et de ses comités d’action, on a vu, à l'ombre du Président, des personnes physiques qui n’en ont aucune compétence parce que n’étant ni gendarmes ni policiers ni militaires pour recevoir des ordres de cette nature, brutaliser des citoyens exerçant leur liberté d’expression pour signifier, par la parole et par l’image, au Président de la République, qu’ils n’étaient pas contents de sa gestion. Autrement dit, autour du Président de la République ce sont les milices armées qui ont remplacé les forces de défense et de sécurité réduites en forces supplétives dans une entreprise qui ruine les libertés et l'État de droit parce que cette répression et cette humiliation s’exercent hors des voies de droit ».