NETTALI.COM-La machine judiciaire s’emballe dans le dossier de l’incendie qui a tué les nouveau-nés à l’hôpital Magatte Lô de Linguère. Le parquet de Louga a demandé l’ouverture d'une information judiciaire contre Khady Seck, aide-infirmière chargée de la surveillance de la salle, Fatou Sy, Chef du Service Pédiatrie, Abdou Sarr, ex-Directeur de l'établissement, et X.

L’enquête relative à l’incendie qui s’est produit à l’hôpital Maguette Lô de Linguère et qui a occasionné la mort de 4 nouveau-nés avance à grand pas. Le procureur près le tribunal de Grande instance de Louga demandé l’ouverture d’une information judiciaire contre Khady Seck, aide-infirmière chargée de la surveillance de la salle, Fatou Sy, Chef du Service Pédiatrie, Abdou Sarr, ex-Directeur de l'établissement, et X..... Ce, pour les faits d'homicides et de blessures involontaires au sens des dispositions de l'article 307 du Code pénal. Auparavant, le maitre des poursuites explique avoir ordonné l'ouverture d'une enquête en vue d'élucider les circonstances et les causes du sinistre ayant coûté la vie à quatre bébés prématurés et occasionné des blessures à deux autres aussitôt qu’il a été informé des faits.

Ainsi, les investigations effectuées, avec l'appui des techniciens de la SENELEC et en présence du responsable de la maintenance des installations électriques de l'hôpital, a permis de constater que les disjoncteurs n'avaient pas sauté et que le foyer du feu se trouvait au niveau de la table chauffante artisanale en fer sur laquelle étaient placés les 04 bébés calcinés, laquelle comportait des lampes à incandescence de 60 Watts dont le contact avec les moustiquaires a vraisemblablement été à l'origine de l'incendie.

« Les bébés étaient enfermés dans une salle, quasi hermétique »

Sur les circonstances du décès des bébés, l'enquête a révélé que ceux-ci étaient enfermés dans la salle, quasi hermétique, dans laquelle les visites n'étaient effectuées que toutes les deux heures. « Dans cet intervalle, les bébés restaient sans aucune surveillance dans une salle distante de celle de garde de plus de 500 métres et qui n'est munie d'aucun dispositif d'écoute à distance ou de vidéo surveillance », a expliqué le procureur dans un communiqué. A son avis, cela est susceptible d'être qualifié d'imprudence ou même d'actes de négligence de la part de l'agent chargé de la surveillance de la salle et de la direction de l'hôpital. Cela, relève-t-on, a manifestement été à l'origine de la mort des quatre bébés et des blessures causées aux deux autres, drame qu'une garde permanente, requise pour de tels patients, ou au moins à intervalles plus réduits aurait sans doute permis d'éviter.