NETTALI.COM - Les propriétaires et résidents de la Cité Touba Renaissance sise à Ouakam ne décolèrent pas et en veulent toujours à Mbackiyou Faye. En sit-in ce samedi matin, Ibra Diakhaté et compagnie dénoncent le non-respect des engagements du promoteur. Ils exigent la viabilisation de leur cité ainsi que la restitution de leurs espaces publics.

Ce n'est pas demain la veille et la hache de guerre entre Mbackiyou Faye et les habitants de la Cité Touba Renaissance est loin d'être enterrée. En effet, le bitumage de la voirie, l'assainissement et la restitution des espaces publics les opposent toujours.

Le respect de la parole donnée !

" Ce sit-in est un cri du coeur, un ras-le-bol généralisé. Depuis très longtemps nous poursuivons notre promoteur, Mbackiyou Faye pour qu'il respecte les engagements contractuels qui nous lient. Nous avons tous acheté des maisons ici et dans les contrats de base, il y a trois aspects fondamentaux, qui à ce jour, ne sont pas encore respectés", a déclaré le président de l’Association des propriétaires et résidents de la Cité Touba Renaissance, Ibra Diakhaté.

" Le premier aspect c'est la voirie. Il était convenu que cette cité soit bitumée mais vous voyez ce qu'il en a fait. Et c'est par décision de justice qu'il a été contraint de réaliser le peu de voirie que nous avons. Une voirie qui ne l'est que de nom. Je pense que quelque part c'est nous manquer fondamentalement de respect. Il a manqué à ses engagements. Un haut responsable de ce pays qui prend des engagements doit les respecter à la lettre", fait-il savoir.

" Alors tous nos courriers étant restés sans réponse, nous avons dû ester en justice. Notre première victoire a consisté au bitumage de ces routes. Malheureusement, il a confié le travail à deux amateurs qui se sont débrouillés avec les maigres moyens dont ils disposaient. On ne sait pas ce qu'il y a comme deal derrière. Nous avons exigé d'avoir les cahiers de charge qui soutendent ces travaux, nous ne les avons jamais eus. En effectuant ces travaux qui sont tout sauf des routes, ils ont creusé partout dans la cité au point qu'il est difficile pour nous d'accéder à nos garages. Ce que nous exigeons sur ce volet est qu'il nous refasse ces routes, qu'il les normalise ainsi que les trottoirs afin que les gens puissent rejoindre aisément leurs garages individuels", poursuit-il.

L'insalubrité de la Cité, un danger de santé publique

L'autre point non moins important aux yeux des résidents de cette cité demeure l'assainissement. Un aspect qui indispose ces résidents au plus haut degré.

" Aujourd'hui, cette cité a grandi de manière exponentielle. Nous pensons que le réseau d'évacuation des eaux usées qui débordent en permanence n'est pas adapté, n'est pas suffisamment dimensionné. Toute l'année, nous avons des inondations dans la cité sans compter la saison des pluies. En permanence, cette cité est envahie de mouches et de moustiques. Ce qui constitue un énorme danger de santé public.

Nous exigeons qu'il nous fasse un audit de ce réseau, qu'il l'adapte à la population de la cité et après réception que tout ça puisse être déversé dans le patrimoine de l'Onas pour que ce dernier puisse s'occuper de l'entretien. A chaque fois que ces égouts débordent, c'est nous qui nous organisons pour essayer de colmater et ce n'est pas vivable du tout. Mbackiyou Faye nous a vendu une cité viabilisée. Qu'il  respecte ses engagements ! " Peste Ibra Diakhaté.

" Qu'il nous cède le carré central"

Enfin, la dernière revendication des camarades de Ibra Diakhaté n'est autre que la restitution des espaces publics. Un point dûment acté dans les contrats d'achat.

" Le troisième aspect sur lequel nous tenons fortement c'est que dans les différents plans de morcellement qui ont soutendu nos contrats d'achat, il était mentionné que des espaces publics seraient mis à la disposition des populations pour l'aménagement d'infrastructures publiques. Ça c'est pas un choix, c'est le principe de l'urbanisme qui l'impose. Par la suite, il a morcelé ces espaces publics et les a vendus. Aujourd'hui, il a vendu un terrain où devait être érigé un lieu de culte ou un jardin pour les enfants. Sur ce terrain un immeuble R+4 est érigé. Nous exigeons que monsieur Faye nous cède le "carré central", l'espace où nous sommes actuellement pour que nous puissions réaliser ces infrastructures sociales qui sont prévues dans les plans initiaux d'urbanisme. Quoi qu'il en coûte nous irons jusqu'au bout pour obtenir gain de cause. Nous ne lui demandons pas de cadeau encore moins une aumône. Nous voulons tout simplement qu'il respecte sa parole et ses engagements", a exhorté le président de l'association.

" Nous sommes fatigués"

Engagés dans ce bras de fer qui commence à tirer en longueur, les propriétaires et résidents de la Cité Touba Renaissance ne comptent pas lâcher prise. Par ailleurs, ils invitent les voix autorisées à faire entendre raison à Mbackiyou Faye.

" En décembre 2019, sur ordonnance du juge, il a procédé au bitumage des routes. Maintenant nous avons un deuxième dossier sur les astreintes qu'il doit nous reverser et sur les autres points qui sont en cours de traitement. S'il est incapable de faire les travaux convenablement qu'il nous donne notre argent et nous allons prendre nos  responsabilités et réaliser ces travaux dans les plus brefs délais. Ce combat est en cours depuis 2015. Nous sommes vraiment fatigués de demander à ce que notre dû soit rendu. Il est temps que ceux qui peuvent influer pour que ce monsieur respecte ses engagements le fassent. Nous ne sommes prêts à reculer et nous ne reculerons pas", alertent-ils.