NETTALI.COM- La conférence de presse du Gouvernement s’est tenue, ce jeudi 8 avril. Et c’est le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba qui, devant les journalistes, a livré la part de vérité de l’Etat sur les émeutes qui ont eu lieu au Sénégal, suite à l’affaire opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr.

L’Etat refuse d’endosser la responsabilité dans les actes qui ont été commis lors de ces émeutes occasionnées par l'arrestation de Ousmane Sonko. A en croire le ministre Sidiki Kaba, les forces de sécurité ne sont pas les auteurs des morts et des blessés qui ont été enregistrés ce jour-là. « Ces dernières ont même reculé et parfois, on a même entendu qu'elles ont fui. Si on n’était pas dans un Etat démocratique, cela ne serait pas possible. Cela ne se produirait pas dans un État de dictature. Les forces de l’ordre ont fait preuve de tenue, de retenue et de sang-froid. Si elles avaient agi autrement, nous aurions eu un bain de sang. Elles ont, par moment, reçu des pierres, elles ont été piétinées mais elles sont restées calmes », a déclaré le ministre des Forces Armées.

Poursuivant son argumentaire, Me Sidiki Kaba indique qu’aucun acte de torture n’a été exercé sur les citoyens. Des actes de tortures, insiste-t-il, n’ont jamais existé au Sénégal.

S’agissant de la restriction des libertés de marcher relevée par Amnesty dans son dernier rapport, il l'a réfutée. « Il n’y a qu’à peine quelques demandes qui ont été rejetées et, elles sont moins de 4% », a martelé Sidiki Kaba, ajoutant que sur cette question, l’Etat du Sénégal n’a pas de leçons à recevoir d’ailleurs « Le Sénégal n’est pas l’enfer des droits de l’homme ».

Le ministre semble pointer un doigt accusateur vers Ousmane Sonko qui, selon lui, est le seul citoyen sénégalais qui, se considérant au-dessus de la loi, s’arroge le droit absolu de refuser de répondre à la justice. « Il a jeté ainsi le discrédit sur la Justice et affiché une volonté manifeste de dénaturer le fond d’une affaire privée qu’il cherche, depuis le début, à transférer sur le terrain politique. D’ailleurs toute la liturgie qu’il a développée durant ces différentes sorties n’avait pour seul objectif que de convaincre ses partisans et sympathisants de la réalité d’un complot contre sa personne. Et c’est prétextant ce complot qu’il a réitéré son refus de déférer à la convocation des enquêteurs, même en cas de levée de son immunité parlementaire, alléguant, cette fois-ci, des irrégularités dans la procédure parlementaire », a expliqué le ministre.