NETTALI.COM - Le Sénégal se voit infliger un taux d’intérêt de 7 %, contre 5,  à cause des contrecoups des manifestations pour la libération de Ousmane Sonko. C’est la révélation faite par l’ancien Premier ministre, Abdallah, Dione, qui est en édition spéciale avec Futurs medias, au moment où ces lignes sont écrites.

Au lendemain des violentes manifestations, dans la foulée de l’arrestation de Ousmane Sonko, l’ancien Premier ministre, Boune Abdallah Dione, brise le silence sur les ondes de la Rfm.

Celui qui s’était enfermé dans le silence, depuis qu’il a quitté son poste de secrétaire général de la Présidence de la République a, à la faveur du  remaniement du 1 novembre dernier, d’emblée remercié le chef de l’Etat, pour avoir joué la carte de « l’apaisement », en captant le message de la jeunesse qui manifestait. « Bientôt le peuple comprendra que le président Macky Sall est quelqu’un qui écoute son peuple », rassure-t-il.

C’est ainsi qu’il a chanté les vertus de « l’exception sénégalaise », qui a permis aux médiateurs d’aider à dénouer la crise. Il révèle que parmi les médiateurs, il  y avait même des leaders de l’opposition. « C’est en période de crise que l’on connait mieux son peuple, c’est également en période de crise que l’on connait mieux ses dirigeants », dira-t-il, non sans relever qu’un pays comme la Hollande, qui n’a jamais connu une marche violente, est confronté à des remous, à cause du Coronavirus.

Il a souligné que parmi les manifestants, y avait des jeunes de 15 ans, qui n’avaient pas la majorité électorale. « J’aborde la crise sous l’angle socio-économqiue, le Coronavirus est venu impacter plusieurs programmes de l’Etat », explique-t-il mécontentement qui a fini de gagner la jeunesse.

« Pourquoi le président Sall attend-t-il ce moment pour proposer de dégager 300 milliards, à travers une réallocation budgétaire», interroge Souleymane Niang. « Les services secrets de l’Etat avaient-ils alerté le président Macky ? », enchaine Babacar Fall, l’autre interviewer. « On ne peut pas tout dire, car la crise peut revêtir d’autres dimensions, mais ici ce n’est pas le lieu de tout dire », ajoute-t-il, semblant rectifier le ministre de l’Intérieur Antoine Diome, qui a parlé de terrorisme. « Le garçon que j’ai vu à la Place de l’Obélisque n’est pas un terroriste ; Maintenant je n’ai pas toutes les informations », précise-t-il.

L’ex-Pm demande au président Sall, qu’il appelle affectueusement, « mon patron », de « calmer ». Cependant, dit-il, des responsabilités doivent être situées quant aux préjudices subis par les particuliers.

« Le marché a déjà sanctionné le Sénégal ; les taux d’intérêt ont remonté à 7 % », évalue-t-il l’impact du coronavirus; sans promettre que Macky Sall travaillera à la cohésion sociale, dans les jours à venir.

Il déclare que les stations-service qui ont été détruites n'appartiennent pas à l'entreprise Total. Annonçant que Macky Sall va soutenir les déflatés, il rappelle que ces stations-service sont des franchises.« C’est pourquoi il faut faire attention avec les secousses. Le mal a encore fait du bien, mais il ne faut pas que ça dure », onclut Dione.