NETTALI.COMDix associations de la société civile ont, ce vendredi, fait un communiqué pour appeler les Sénégalais au calme et à la retenue. Ils invitent les uns et les autres à ne pas utiliser la violence quelle que soit la tournure de l’affaire Ousmane Sonko, accusé de viol par une masseuse d’un institut de beauté. Non sans rappeler que tous les Sénégalais sont égaux aux yeux de la justice et que celle-ci doit traiter toute affaire  en toute impartialité.

" Les membres de la Société Civile invitent les responsables des partis politiques à appeler leurs militants et surtout la jeunesse à faire preuve de responsabilité citoyenne ainsi qu’au respect des biens publics. Par ailleurs, elle rappelle à tous les protagonistes au respect scrupuleux des textes qui régissent la loi liée à l’Etat d’urgence sanitaire ", lit-on dans le document de presse.

Lequel invite la population à s’abstenir de diffuser sur les réseaux sociaux des images, textes et vidéos, incitant à la violence et à la haine, faisant remarquer que les conséquences de tels actes sont le plus souvent irréversibles. Les membres de la société civile exhortent, dans la foulée, les citoyens à faire preuve de plus de retenue et de courtoisie dans les déclarations qui doivent se faire sur un ton apaisé afin de préserver la paix sociale. Mais également de respecter la présomption d’innocence de tout individu interpellé dans le cadre d’une procédure judiciaire.

Auparavant, les organisations de la société civile ont déploré l’utilisation tendancieuse des faits supposés et les actes d’intimidation qui sont à l’origine des événements du 09 février ainsi que la violence notée lors de cette journée. Ce, disent-elles, dans un contexte où le Sénégal fait face à la plus grande crise sanitaire de son histoire, avec le Covid-19 rendant vulnérables et tendus les individus. De l’avis des organisations de la société civile, les acteurs politiques et les autorités étatiques doivent être soucieux de préserver les acquis démocratiques fruits de longues années de lutte et de sacrifice de nos ancêtres, et de garantir la stabilité du pays, de respecter l’Etat de droit et l’indépendance de la justice.

Mieux, elles pensent que la présomption d’innocence doit être respectée ainsi que le respect des droits humains dans toute procédure judiciaire entre différentes parties prenantes dans le cadre d’une action civile.

" Au regard des analyses des derniers événements, constatons une crise de confiance profonde des citoyens à l’égard des institutions et déplorons la dégradation continue des rapports entre le pouvoir et l’opposition ", ont fait savoir ces membres de la société civile. Lesquels appellent à la responsabilité des différentes parties prenantes afin d’éviter d’engager l’espace politique dans des tensions insoutenables en cette période de pandémie.

En outre, les organisations de la société civile exigent plus de professionnalisme et de responsabilité de la part des forces de l’ordre dans l’encadrement des manifestations afin d’éviter les dérapages.