NETTALI.COM - Les techniciens de la société américaine Halliburton, dépêchés à Ngadiaga, pensaient, hier, avoir circonscrit le feu qui s’échappe de l’un des puits de gaz, deux semaines après leur arrivée sur le site. Puis le feu a repris.

Depuis le samedi 19 décembre dernier, les populations de Ngadiaga vivent un véritable cauchemar. Les habitants de ce village situé dans la commune de Notto Gouye Diama, dans le département de Tivaouane, avaient été réveillés par l’explosion de l’un des puits de gaz en phase de test, exploités dans cette zone par la société Fortesa. Alertés, les éléments de la brigade nationale des sapeurs-pompiers ont investi les lieux pour tenter de circonscrire le feu. Pendant plus de quatre heures, les “soldats du feu’’ du département de Tivaouane, épaulés par leurs collègues de la 21e compagnie d’incendie et de secours de Thiès, ont essayé d’éteindre le feu qui ne cessait de jeter ses flammes. Une tâche compliquée par l’ampleur et le rythme de progression du feu. Finalement, l’unique solution qui s‘offrait à eux était d’ériger sur le site des barrières et d’y installer provisoirement une caserne pour empêcher les populations de s’approcher du feu, en attendant l’arrivée des experts qui doivent circonscrire le feu et boucher le trou d’où provient le gaz. Hier, après plus de deux semaines de présence sur le site, les experts de la société américaine Halliburton ont réussi à éteindre le feu, pendant un moment. Mais à cause de la fuite de gaz qui n’a pas encore été bouchée, précisent plusieurs sources, les flammes ont repris.

Pour rappel, cet incident survenu en décembre 2020 a provoqué la mort de deux personnes. Il s’agit, en premier, d’un technicien canadien du nom d’Henry Gunning. Il tentait de débrancher les fils d’un groupe électrogène, au moment de l’explosion. Victime de graves blessures au troisième degré, il avait finalement succombé à ses blessures, après des périodes de soins intenses à l’hôpital Principal de Dakar.

Récemment, un jeune gendarme en faction pour la sécurisation des lieux y a péri. Sacoura Gaye est mort noyé dans le bassin érigé non loin du puits en flammes. Il a été inhumé dans la ville sainte de Touba. L’explosion a également causé des dégâts matériels. Car cinq machines ont été endommagées par les flammes.

(Avec Enquête)