NETTALI.COM-  L'Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV en anglais ) a salué  la déclaration du Président Macky Sall qui, lors de son message adressé à la Nation le 31 décembre 2020, avait instruit le ministre des finances d’engager des réformes afin qu’il ne soit plus possible d’octroyer des titres fonciers sur les terres arables. Selon l'Ong, cette mesure vise à protéger les droits fonciers légitimes des communautés locales qui exploitent depuis des décennies ces terres.

" La décision du Chef de l’Etat d’engager des réformes afin qu’il ne soit plus possible d’octroyer des titres fonciers sur les terres arables réintroduit l’équité des citoyens dans la jouissance d’un bien commun entre le milieu urbain et rural", se réjouit CICODEV.

Pour l’organisation, il est crucial de rappeler que le foncier est source de vie et de survie en milieu rural, une ressource indispensable à la souveraineté alimentaire pour le Sénégal. Ainsi, pense-t-elle, cette annonce du chef de l’Etat répond à une vielle doléance des organisations de la société civile réunies au sein du Cadre de Réflexion et d’Action sur le Foncier au Sénégal. « Cette position du chef de l’Etat signifie qu’il ne sera désormais, plus possible, à un investisseur (national comme étranger), à un promoteur immobilier, à une élite politique ou encore à un chef religieux, de se voir affecter un titre foncier sur les terres agricoles en milieu rural. Avec la concrétisation de cette mesure, les communautés locales ne seront plus dépossédées de façon définitive de leurs terres sans leur consentement éclairé et des compensations justes là où une expropriation s’avère nécessaire car répondant à un intérêt public bien prouvé », mentionne-t-on dans le communiqué

En outre, l’organisation appelle le Président de la République à remettre sur la table la question de la réforme foncière dans sa globalité. Ce, en se référant au document de politique foncière qui lui a été soumis par la Commission nationale de réforme foncière (Cnrf) en novembre 2017.

Cela permettra d’aller vers des solutions concertées et exhaustives, des solutions consensuelles entre les familles d’acteurs à l’effet d’asseoir une gouvernance foncière porteuse d’un développement socio-économique dans un cadre de paix qui profite à tous.