NETTALI.COM- Les acteurs de la musique sont en rogne à cause des nouvelles mesures de restriction destinées à freiner la propagation de  la pandémie du Coronavirus. Pour manifester leur colère, ils organisent un sit-in, jeudi prochain, 17 décembre 2020.

L’arrêté du 12 décembre 2020 portant sur la suspension des autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boissons met en colère les acteurs de la musique. Ces derniers comptent le dénoncer. « Cet arrêté nous interpelle à plus d’un titre. Sur la forme : il sort un samedi (jour non ouvrable) et vise la musique, les chants et les danses en lieu et place des regroupements susceptibles de favoriser la propagation de la pandémie. Sur le fond : il stigmatise la culture comme cause première de cette pandémie », ont fustigé les acteurs de la musique dans un communiqué.

Ces derniers d’ajouter : « Alors que l’ensemble des secteurs de la vie active (transports en commun, marchés, foires, écoles, universités, fonction publique, pèlerinages religieux, cérémonies familiales…) continue à travailler sous la contrainte du respect des mesures barrières, on refuse au secteur de la culture ce droit légitime ».

En effet, les acteurs de la musique marquent leur désaccord par rapport à cet arrêté qui non seulement ne mesure pas les conséquences sur l’avenir de la culture au Sénégal mais aussi ne s’inscrit pas dans une démarche cohérente de lutte contre cette pandémie. Ils ont rappelé tout l’engagement passé, présent et futur du secteur de la culture pour la sensibilisation des populations dans cette lutte commune contre la COVID-19.

De ce fait, les acteurs de la musique exigent la suppression de cet arrêté du 12 décembre 2020, l’octroi d’une nouvelle aide immédiate pour tout le secteur de la culture dont le retard d’application du plan de relance ne fait qu’accentuer la paupérisation et la mise en application immédiate dudit plan de relance. « Conscients et soucieux de la pandémie existante, nous avons opté pour un sit-in distancié et pas une marche pour pouvoir prendre la responsabilité des mesures barrières de distanciation, de masques et de gels désinfectants. Le désarroi du secteur de la culture face à la situation qu’il traverse interpelle au plus haut point les autorités quant aux droits de ses membres et leurs familles à la nourriture, au logement, à l’éducation et à la dignité », ont expliqué les acteurs de la musique.