NETTALICOM - L’enquête menée par les éléments de la Direction de l'office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Docrtis) sur l’affaire du navire de pêche qui convoyait de la drogue et intercepté par la marine, a été bouclée. Il transportait 7 tonnes de cocaïne en provenance de Trinité-et-Tobago.

 C’ est dans la plus grande discrétion que les enquêteurs de la Direction de l'office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Docrtis) ont bouclé l’enquête sur l’affaire du navire de pêche qui convoyait de la drogue. Il avait été intercepté au cours d’une opération, dans la nuit du30au31octobre dernier, dans les eaux internationales, vers les coups de 1 h du matin, par le patrouilleur ‘’Fouladou’’ de la marine nationale, au large du Cap Skirring, à 300 km des côtes sénégalaises.

En effet, selon un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa), surpris par le patrouilleur, les convoyeurs ont mis le feu à l’avant du navire et verrouillé les locaux contenant la drogue, dans leur volonté de faire disparaitre les éléments de preuve. L’intervention des forces spéciales de la marine nationale a permis, dans un premier temps, de neutraliser et d’évacuer les trois convoyeurs à bord du ‘’Fouladou’’, avant de les remettre à la disposition de la Docrtis.

Cette enquête menée par les hommes du commissaire Ibrahima Diop, le boss de cette structure, a permis d’avoir le fin mot de cette affaire. Elle a été menée tambour battant, en quelques jours de recoupements, investigations et auditions des mis en cause.

Selon les informations du quotidien EnQuête, le navire avait quitté Trinité-et-Tobago et non le Venezuela. Il avait dans ses soutes 7 tonnes de cocaïne. Les 3 suspects sont tous de nationalité turque. Il s’agit de L.Bikec,I.Kass etF.Hucar.Lors de leurs différentes auditions dans le régime du garde à vue, informent nos sources, ils n’ont pas reconnu les faits, refusant systématiquement de coopérer. Ils ont laissé entendre que le navire a pris feu , à cause d’un accident.

Mais les investigations des enquêteurs indiquent le contraire. Selon nos interlocuteurs, ces dernières ont montré que le trio avait tout prévu, pour ne pas dire planifié. La possibilité de mettre le feu au navire, au cas où ils seraient appréhendés, pour faire disparaitre toutes les preuves qui pourraient attester de leur culpabilité. Ainsi, lorsqu’ils ont aperçu le patrouilleur de la marine, ils ont appuyé sur un détonateur placé là pour la circonstance. D’ailleurs, précisent nos interlocuteurs, un des suspects a été grièvement blessé. C’est ainsi qu’il a été admis aux soins intensifs de l’hôpital Principal de Dakar.

L’enquête a aussi montré que la drogue n’était pas destinée au Sénégal, vu l’évolution du navire, mais à un pays de la sous-région que nos sources n’ont pas voulu révéler, pour ne pas biaiser la suite de l’enquête qui est en train d’être faite. Le bateau, soufflent nos informateurs, est d’une immatriculation camerounaise.

Au terme de leur période de garde à vue, les trois suspects turcs ont été déférés au parquet, vendredi dernier, par les limiers de la Docrtis, avant de bénéficier d’un retour de parquet. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, transfert international de cocaïne par voie maritime, liaison avec réseau international de trafiquants de stupéfiants.