NETTALI.COM - La signature du contrat de construction d’une centrale électrique à gaz entre la Senelec et West Africa Energy (WAE) comporte de nombreuses zones d’ombre, croient savoir les responsables de la cellule des cadres de la République des valeurs (RV). Thierno Alassane Sall et ses camarades pensent que le régime de Macky Sall ne devrait pas, au nom de la promotion du contenu local, se passer d’un appel d’offres international pour l’attribution d’un projet d’une telle envergure.

Un contrat de construction d’une centrale électrique à gaz entre la Senelec et West Africa Energy (WAE) de 300 MW a été signé entre la Senelec et des partenaires nationaux de l’État (Samuel Sarr, Harouna Dia, Baïdy Agne) en vue « d’assurer l’autonomie énergétique du Sénégal».

Mais les cadres de la République des valeurs (RV) pensent que l’Etat gagnerait à jeter un coup d’œil sur ce projet piloté par Samuel Ameth Sarr avec comme tête de fil financier et Baidy Agne du CNP et d’autres investisseurs nationaux.

«Le régime de Macky Sall et ses partenaires ne devraient pas se camoufler, au nom de la promotion du contenu local, pour violer les dispositions les plus élémentaires concernant ce genre de projet. La promotion du contenu local ne devrait pas rimer avec l'opacité et le manque de transparence. Les termes du contrat d’achat de l'énergie produite par cette centrale, notamment sa durée et les prix de vente du Kwh à la Senelec, ne sont pas connus», notent Thierno Alassane Sall et Cie.

Ils  trouvent «surprenant et saugrenu» le choix de Samuel Sarr comme chef de file de ce projet. Car, selon eux, «l’ancien ministre de l’Energie traîne beaucoup de casseroles, et c’est pour échapper à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) qu’il a effectué une transhumance».

Ils rappellent que «le projet de centrale de charbon de 125 MW à Sendou a été initié, à partir de 2004, par un certain Samuel Ameth Sarr, directeur général de la Senelec, avec comme ministre de l’Énergie et des Mines un certain Macky Sall. Ce projet est tombé à l’eau en 2018 à cause notamment de plusieurs problèmes d’ordre technique et de tiraillements entre les actionnaires. La résultante de ce fiasco est la location d’une barge de 250 MW de la compagnie turque Karpowership à des conditions aussi nébuleuses que le passage de Samuel Sarr dans le secteur de l'électricité au Sénégal et en Gambie».

Selon eux,  «le choix de Samuel Sarr comme tête de file de ce projet de 300 MW “gas to power” est une marque supplémentaire du manque de considération du Président Sall pour tout ce qui concerne la défense des intérêts économiques de la nation sénégalaise».