NETTALI. COM- L’étudiant doublé d’activiste, membre du Frapp dégage, Pape Abdoulaye Touré a finalement comparu devant la barre du tribunal d’instance de Dakar pour les faits de rébellion. Il sera fixé sur son sort vendredi prochain, 9 octobre 2020.

Jugé ce mercredi 7 octobre 2020 pour rébellion, l’étudiant doublé d’activiste, membre du Frapp dégage, Pape Abdoulaye Touré a, devant le prétoire, battu en brèche les accusations portées contre lui. A l'en croire, le jour des faits, il devait assister à la conférence de presse, organisée conjointement par le Collectif des bacheliers non-orientés et les étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal. Il a, sur ces entrefaites, invité ceux qui voulaient prendre part à cette rencontre à le suivre. Mais, il a eu des bisbilles avec les éléments du Groupement d’intervention mobile alors qu’il était en train de traverser la route.

« Un GMI m’a crié dessus en me demandant de dégager. Je n’avais pas répondu. Nous étions cinq et il est venu vers nous pour nous sommer de quitter les lieux. Je lui avais répondu que nous ne pouvions traverser à cause des véhicules qui passaient. Sur ce, un autre policier est venu me traiter d’imbécile prétextant que refusais d’obtempérer aux injonctions de son collègue. Je lui ai fait remarquer qu’il ne m'a pas salué, en plus, il ne portait pas de masque. Des propos qu’il a mal pris. Il m’a empoigné avant de me gifler. Ses autres collègues l’ont rejoint. Ils m'ont conduit derrière la fourgonnette, à l'insu des passants et m'ont mis à genoux. Ils ont commencé à me rouer de coups et à m’insulter de mère », a raconté l’étudiant.

Mais sa version est contradictoire à celle livrée par l’agent Malick Cissé Ndiaye. Ce dernier persiste et signe que le prévenu a refusé d’obtempérer.

Le procureur a requis l’application de la loi. Là où les avocats de la défense ont plaidé la relaxe pure et simple. D’ailleurs, pour Me Khoureissy Bâ, l’année académique de son client risque d’être invalidée à cause de la brutalité des forces de l'ordre. Mieux, il pense que la République devait lui présenter ses excuses.

L’affaire est mise en délibéré pour jugement, qui sera rendu le 9 octobre prochain.