NETTALI.COM- Le mouvement Y en a marre poursuit sa lutte contre la hausse des tarifs sur les illimix d’Orange. Ils ont lancé l’acte 2 de “Talatay Orange’’ et annoncé une plainte pour dénoncer les violences policières.

La police est sous la menace d'une poursuite judiciaire. La menace est brandie par le mouvement Y'en a marre dont certains de ses membres ont été brutalisés mardi dernier, lorsqu'ils déposaient dans le cadre du “Talatay Orange’’, une lettre de protestation contre la hausse des "illimix". Les faits se sont déroulés devant les locaux de Orange, sur la Vdn.

On nous a brutalisés. Un des policiers a voulu partir avec une partie de ma chair’’, a craché Aliou Sané. Pour lui, un policier “qui vient s’attaquer comme ça à des citoyens avec une telle méchanceté’’, renseigne sur l’état d’esprit des hommes de tenue. “Notre police est faite d’hommes et de femmes de valeur, mais l’institution en tant que telle continue de garder les aspects d’une politique coloniale’’, estime-t-il.

Selon M. Sané, la police nationale a été “privatisée pour s’attaquer à des citoyens’’ qui sont juste allés déposer une lettre. Et ce fait commence à être récurrent. “De plus en plus, nos forces de l’ordre sont utilisées par des sociétés privées pour se substituer aux agents de sécurité. On a vu ce qui s’est passé à Ndingler avec la gendarmerie qui a été mobilisée par des privés pour ‘casser’ les populations locales’’, a-t-il dénoncé. “Et c’est ce qui s’est passé avec nous. Il n’y a pas eu de regroupement. On n’était que trois. Il y avait les vigiles de la Sonatel, mais c’est la police nationale qui nous a accueillis’’.

A l'en croire, cette situation ne va en rester là car il y aura une poursuite judiciaire pour condamner ces tortures. “On est en train de discuter avec nos
avocats. Dès demain (aujourd’hui), ils vont être à pied d’œuvre pour que la justice sénégalaise prenne toutes ses responsabilités’’, ont-ils annoncé. D'autant plus, indique l'activiste, ils ont été arrêtés, amenés au commissariat “sans aucune charge’’ puis relaxés le lendemain. Ce qui fait dire à Aliou Sané que “personne n’est à l’abri dans ce pays’’.

Toutefois, malgré cette violence subie, Y en a marre va poursuivre le combat jusqu'à ce que Orange appliquent les tarifs initiaux. A cet effet, le mouvement a lancé l'acte 2 de “Talatay Orange’’ (les mardis d’Orange). Au-delà du boycott de tous les produits d’Orange, les Y-en-a-marristes ont cartographié “toutes les agences’’ de la société de téléphonie.

Le 8 septembre, ils se rendront dans les 23 agences d’Orange repérés à Dakar et à l’intérieur du pays.  “Il y a une forte demande des consommateurs sénégalais qui n’étaient pas à pied d’œuvre mardi dernier et qui sont mobilisés pour aller au siège d’Orange de leur localité pour déposer la lettre de protestation, montrer aussi qu’ils sont indignés et qu’ils sont engagés dans ce combat de principe mardi prochain’’, justifie Aliou Sané. Selon qui, il faudra aux forces de l’ordre un arsenal plus important que celui de mardi dernier pour leur barrer la route, puisqu’ils comptent se faire entendre. “Il faudra mobiliser la police nationale, mais aussi la gendarmerie et l’armée pour arrêter tous ces citoyens-là qui iront de façon pacifique, par des groupes très réduits, au niveau des agences d’Orange’’, raille Aliou Sané.