NETTALI.COM -  Quatre Libanais et un Sénégalais sont mis aux arrêts par la Division spéciale de cybercriminalité
(Dsc). Ils profitaient de la peur des Sénégalais de la Covid-19 pour écouler des médicaments périmés et interdits, et accessoirement de la drogue.

La Division spéciale de cybercriminalité (Dsc), par le biais de son unité de cyberpatrouille qui surveille les réseaux
sociaux, a repéré cinq suspects dont un Sénégalais et quatre Libanais. Ils sont soupçonnés d'écouler des médicaments périmés.

Le nommé A. O. Cissé est le premier à tomber, mardi dernier.  Les auditions et investigations ont permis de mettre la main sur les quatre autres suspects, tous des Libanais. Il s’agit de Mo. Raad, qui se dit médecin et travaillant dans une structure sanitaire de la place, et Ma. Raad, O. Balass et A. Raad, se présentant comme des étudiants en médecine.

Les mis en cause vendaient des tests appelés "tests de diagnostic rapide" et des médicaments dont la vente est très surveillée au Sénégal.

Leur modus operandi consistait à faire des annonces via les réseaux sociaux pour dire aux internautes qu’ils vendent des produits venant de grandes firmes internationales installées en Chine. Ils faisaient croire à leurs clients qu’ils travaillaient dans des établissements sanitaires du pays, mais aussi qu’ils sont membres d’une structure intitulée "Sos Corona". Ceci, poursuivent-ils, dans le but d’aider des médecins sénégalais à stabiliser la pandémie avec son lot de conséquences.

EnQuête rapporte que  les limiers de cette entité de la Direction de la police judiciaire ont ensuite effectué des perquisitions qui ont été fructueuses. La majeure partie de la grande quantité de médicaments saisis dans différents endroits est périmée. A cela s’ajoutent les autres médicaments qui renferment des solutions injectables et qui sont en réalité des substances de drogue, des métamorphines.
 

Trafic de drogue

Egalement, l’exploitation technique ainsi que les réquisitions téléphoniques ont permis aux enquêteurs de découvrir qu’ils vendaient aussi de la drogue. Ceci a été certifié par les résultats du Laboratoire national criminalistique de la police nationale sénégalaise.

L’autre découverte est que les suspects vendaient ces médicaments de concert avec des établissements sanitaires de la place.
Selon toujours des sources du journal, les enquêteurs veulent connaître la dangerosité des médicaments saisis. Un échantillon a été envoyé à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna). Les résultats sont très attendus. L’enquête suit son cours.

Les quatre Libanais sont actuellement
poursuivis pour association de malfaiteurs, trafics de stupéfiants, mise en danger de la vie d’autrui, vente de substances prohibées, entre autres.

En attendant leur déferrement,  toutes les personnes concernées par cette affaire qui secoue la communauté libanaise feront l’objet de convocations et d’auditions, histoire de situer les responsabilités, mais aussi de savoir s’il
y a oui ou non des complices et leurs
degrés d’implication.