NETTALI. COM- Le Syndicat des travailleurs de la justice ( Sytjust) n’est pas encore prêt à déposer les armes, ainsi qu' en atteste la grève de 72 décrétée ce lundi. L’organisation a bénéficié d’un soutien de taille. Il s’agit de l’Union nationale des travailleurs de la justice (Untj).

Dans un communiqué, l’UNTJ rappelle que le climat social est de plus en plus délétère et que le contexte actuel commande le dialogue et la recherche de solutions durables. Mieux, l’organisation syndicale précise que la procédure de radiation déclenchée contre le Secrétaire Général du Sytjust et le limogeage du conseiller technique du greffe sont de nature à envenimer la situation déjà délicate du service public de la justice. Dans la même veine, le nouveau syndicat né des flancs du Sytjust  regrette le recours au greffier ad hoc qui n’est " qu’une parodie de justice et la tentative de militarisation de l’institution judiciaire qui est une entreprise dangereuse et inefficiente".

Toujours dans le communiqué, l’UNTJ précise que même si elle n’est pas en grève pour des questions de principe et de contexte peu favorable, elle fait siennes les revendications du SYTJUST pour lesquelles elle s’est toujours battue.

Sur ce, elle invite le Garde des Sceaux à surseoir à la procédure initiée contre le Secrétaire Général du Sytjust et à œuvrer pour une satisfaction des revendications qui ne font l’objet d’aucune difficulté pour apaiser le climat social notamment le paiement des primes. De même, elle affirme qu’elle est prête à faire une offre de propositions pertinentes pour des pistes de sortie de crise.

Toutefois, elle dit qu’elle ne saurait jamais cautionner qu’un travailleur exerçant son droit de grève soit sanctionné sous quelque prétexte que ce soit. Cependant, elle appelle l’attention du ministre de la Justice sur les conséquences fâcheuses qui découleront, à coup sûr, d’un rallongement indu de la liste des bénéficiaires du fonds commun précaire des greffes et dénonce avec la dernière énergie le recours au greffier ad hoc et se veut ferme et debout pour la défense des intérêts matériels et moraux de tous les travailleurs de la justice.

Il faut rappeler qu’une rencontre entre le Sytjust et leur ministre de tutelle est prévue ce lundi vers 17h pour arrondir les angles.