NETTALI.COM- Le fonctionnement du secteur de la justice continue d'être perturbé. Le Syndicat des travailleurs de la Justice ( Sytjust) a encore décrété 48h de grève et envisage une marche. 

Les travailleurs de la Justice ne sont pas dans les dispositions de déposer les armes dans leur combat contre le ministre de la Justice. Il sont déterminés à y aller jusqu’au bout. A cet effet, le Sytjust a décrété encore 48 heures de grève renouvelables couvrant les jeudi 2 et vendredi 3 juillet 2020.

Outre la désertion des salles d'audience et de leurs bureaux, Me El Hadj Aya Boun Malick Diop et ses collègues envisagent d'investir les rues. Ils ont déposé une déclaration de marche pour la date du 14 juillet prochain.

A travers ces actions, le Sytjust veut encore exiger la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018, la publication au Journal officiel des décrets n° 2018 - 2259 du 14 décembre 2018, n° 2018 - 2260 du 14 décembre 2018 et n° 2018 – 2261 du 14 décembre 2018.

Il s’y ajoute l’organisation des formations préalables au reclassement des travailleurs de la Justice dans leurs nouveaux corps et nouvelles hiérarchies respectifs, en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019-413 portant création du Centre de Formation judiciaire (CFJ) et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement et en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019-575 du 5 février 2019 modifiant le décret n° 2011-509 du 12 avril 2011 portant statut du cadre des fonctionnaires de la Justice.

Selon le Sytjust, depuis le début de la crise, il y a trois semaines, le ministre de la Justice applique la politique de l’autruche, déniant catégoriquement son devoir d’initiative au dialogue, croyant certainement qu’il aura à l’usure les travailleurs de la Justice.

« Il a démissionné devant ses devoirs et ses responsabilités de Ministre de la Justice chargé de veiller au bon fonctionnement des cours et tribunaux. Cette manœuvre atypique sera au prix d’une paralysie de la Justice qui ne cessera qu’avec la matérialisation des acquis des travailleurs de la Justice », lit-on dans le document de la presse.

Le Sytjust rappelle que pendant quatorze mois depuis sa prise de service en avril 2019, le ministre de la Justice, Malick Sall a sciemment ignoré ses obligations de mettre en œuvre des réformes qu’il a héritées de ses prédécesseurs qui avaient travaillé en droite ligne avec la volonté politique du chef de l’Etat de satisfaire les doléances des travailleurs de la Justice.

Ainsi, le Syjust prévient que les travailleurs de la Justice sont plus que jamais déterminés à défendre leur dignité, leurs intérêts matériels et moraux, gage d’une amélioration de la qualité du service public de la Justice.